Deuil : L'ultime au revoir à Jacob Adjobi
Une pluie drue s’abat sur la ville de Bonoua ce 29 juin. En dépit de cette météo peu clémente, plusieurs centaines d’hommes et de femmes se sont rassemblées au temple Saint-Esprit de l’Église méthodiste unie de Côte d’Ivoire pour célébrer la mémoire de Jacob Adjobi, pionnier de la photographie de presse ivoirienne décédé le 4 juin, à l’âge canonique de 83 ans.
Au premier rang de l’église, de l’autre côté des bancs réservés à la famille et aux amis accablés par le chagrin, de nombreux hommes et femmes sont venus prendre part à l'ultime adieu à l'illustre disparu.
L’église, malgré son millier de places, était trop petite pour contenir l’ensemble des personnes présentes pour l’adieu à Jacob Adjobi. C’est donc dehors, sous des parapluies multicolores qui heurtent leurs corolles, certains assistent au culte de requiem.
L’église, malgré son millier de places, était trop petite pour contenir l’ensemble des personnes présentes pour l’adieu à Jacob Adjobi. C’est donc dehors, sous des parapluies multicolores qui heurtent leurs corolles, certains assistent au culte de requiem.
Dans des oraisons courtes mais ardentes et en alternant le français et l’abouré, les quatre révérends pasteurs officiants qui se sont succédé à la chaire ont parlé de « Rédemption », de « Miséricorde », de « Résurrection », de « Paradis », d'un « homme bien qui part rejoindre son Seigneur », de la « vanité de nos ego », de la « finitude de l’homme », d’un « homme féru du travail bien fait, dévoué pour la cause des autres et attaché aux valeurs de la chrétienté", etc. Dans l'assistance saisie par la douleur, des femmes éclatent en sanglots.
Robe de choriste
Conformément aux usages, l’un des révérends pasteurs retire à Jacob Adjobi sa robe de choriste. Grand moment d’émotion pendant lequel, il rappelle son investissement dans l’Église méthodiste de la ville de Bonoua.
D'une voix étreinte par l'émotion, le représentant de la famille a remercié l'ensemble des personnes venues les soutenir "dans cette épreuve". Après le culte de requiem, un cortège de plusieurs véhicules a pris la direction du cimetière municipal de Bonoua pour l’inhumation.
Au moment de la mise en terre, des ultimes prières et des cantiques de la chorale, la forte pluie qui tombe sur la ville depuis l'aurore cesse pour ne laisser place qu'à de fines gouttes d'eau comme si la nature avait décidé de se discipliner devant la solennité de l’événement.
Jacob Adjobi était un chasseur d’images qui, à l’instar d’un chasseur de gibier, faisait déclencher l’obturateur toutes les fois qu’il avait dans son viseur une configuration enchantée de la réalité qui ne se reproduira plus jamais.
Il laisse à la postérité des milliers d’images rares qui constituent un fond documentaire inestimable sur la Côte d’Ivoire post-indépendance.
Il fait partie de ces pionniers qui ont versé une obole importante à l’édification de la presse ivoirienne. Avec des moyens rudimentaires, une passion chevillée au corps et une volonté à nulle autre pareille.
Robe de choriste
Conformément aux usages, l’un des révérends pasteurs retire à Jacob Adjobi sa robe de choriste. Grand moment d’émotion pendant lequel, il rappelle son investissement dans l’Église méthodiste de la ville de Bonoua.
D'une voix étreinte par l'émotion, le représentant de la famille a remercié l'ensemble des personnes venues les soutenir "dans cette épreuve". Après le culte de requiem, un cortège de plusieurs véhicules a pris la direction du cimetière municipal de Bonoua pour l’inhumation.
Au moment de la mise en terre, des ultimes prières et des cantiques de la chorale, la forte pluie qui tombe sur la ville depuis l'aurore cesse pour ne laisser place qu'à de fines gouttes d'eau comme si la nature avait décidé de se discipliner devant la solennité de l’événement.
Jacob Adjobi était un chasseur d’images qui, à l’instar d’un chasseur de gibier, faisait déclencher l’obturateur toutes les fois qu’il avait dans son viseur une configuration enchantée de la réalité qui ne se reproduira plus jamais.
Il laisse à la postérité des milliers d’images rares qui constituent un fond documentaire inestimable sur la Côte d’Ivoire post-indépendance.
Il fait partie de ces pionniers qui ont versé une obole importante à l’édification de la presse ivoirienne. Avec des moyens rudimentaires, une passion chevillée au corps et une volonté à nulle autre pareille.