Samedi 30 novembre 2024 : Journée mondiale des Villes pour la Vie

Samedi 30 novembre 2024 : Journée mondiale des Villes pour la Vie

Le 30/11/24 à 19:54
modifié 30/11/24 à 19:58
Cette journée mondiale existe depuis 2002. On peut également la retrouver sous un autre nom, tout aussi explicite :

On en doit l’initiative à la Communauté de Sant’Egidio et la Journée mondiale des Villes pour la vie - Villes contre la peine de mort est célébrée tous les 30 novembre.

Le choix de cette date ne doit rien au hasard car c'est le jour anniversaire de la première abolition de la peine capitale réalisée par un État (le Grand Duché de Toscane), c'était le 30 novembre 1786, il y a donc déjà quasiment 250 ans.

L'année de la création de cette journée, 80 villes avaient participé. En 18 ans, 794 monuments ont été illuminés dans 93 pays des cinq continents, y compris dans les pays qui maintiennent la peine de mort.

Un effet dissuasif ?

10 octobre 2024. L’un des mythes les plus persistants autour de la peine de mort est qu’elle aurait un effet dissuasif, perpétuant l’idée fausse selon laquelle les individus s’abstiendraient de commettre un acte criminel par crainte de la peine capitale. Cependant, il n’existe aucune étude crédible établissant un lien entre la peine capitale et la réduction des taux de criminalité. Au contraire, des études suggèrent que la peine de mort pour viol pourrait encore réduire le taux de signalement de ce crime, indiquant ainsi qu’elle risque de compromettre davantage les opportunités de justice réparatrice et de réparation pour les crimes sexuels et basés sur le genre.

Cette Journée mondiale examine pourquoi la peine capitale est maintenue malgré des preuves de son inefficacité à combattre la violence et la criminalité. Les gouvernements du monde entier utilisent souvent des récits sécuritaires pour façonner l’opinion publique et obtenir du soutien, instrumentalisant la peur pour consolider et maintenir le contrôle de l’État et justifier des politiques répressives. Ces récits définissent aussi qui est perçu·e comme une menace et qui est jugé·e digne de protection, perpétuant ainsi les déséquilibres de pouvoir, la discrimination et l’inégalité, autant de facteurs qui, paradoxalement, contribuent à un climat d’insécurité. Ils détournent également l’attention des causes sous-jacentes de la criminalité et de la violence, telles que la pauvreté, les inégalités et le manque d’opportunités, ainsi que les préjugés sexistes systémiques qui perpétuent la violence à l’encontre des femmes, des filles et des personnes LGBTQI+.

Les défis interconnectés et complexes auxquels les différentes sociétés sont confrontées aujourd’hui - le changement climatique, la pauvreté, l’autoritarisme et la guerre - ne seront pas résolus par la peur et la rétribution. Non seulement la peine capitale n’apporte pas de réponse adéquate à ces enjeux, mais elle est également injuste, inhumaine et en violation flagrante des normes internationales. Son caractère rétributif compromet toute possibilité de justice réparatrice et d’une société qui défend les droits humains pour toutes et tous. Rejoignez cette Journée mondiale contre la peine de mort pour sensibiliser à cette question et réfuter le mythe selon lequel elle garantirait la sécurité.

Faits et chiffres clés en 2023

112 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes

9 pays ont aboli la peine de mort pour les crimes ordinaires

23 pays sont abolitionnistes en pratique

55 pays maintiennent et appliquent la peine de mort

16 pays ont procédé à des exécutions en 2023

Les cinq États ayant procédé au plus grand nombre d’exécutions en 2023 sont, dans l’ordre : la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Somalie et les États-Unis

Au moins 27 678 personnes sont sous le coup d’une condamnation à mort dans le monde fin 2023, dont 5 % sont des femmes

Source : journee-mondiale.com


Le 30/11/24 à 19:54
modifié 30/11/24 à 19:58