Agroécologie : Les producteurs de cacao invités à expérimenter la bio-fabrique
Ce projet bio-fabrique mis en œuvre en Côte d’Ivoire arrive à son terme fin juillet 2023. Il est donc important de partager les acquis dudit projet.
C’est pourquoi, un atelier dit de restitution finale est organisé du 13 au 14 juillet à Abidjan, pour des échanges en termes d’innovation, capitalisation des expériences et valorisation de l’expertise. C’est une sorte de bilan du projet mettant en exergue le rôle et les apports des acteurs.
La rencontre qui a réuni une trentaine de participants est consacrée à la restitution des résultats du projet et à leur validation par les participants.
De façon spécifique, il s’est agi de renforcer la compréhension des opportunités créées par le développement des intrants agroécologiques et des bio-fabriques ; de formuler des recommandations/idées fortes pour inspirer l’action des parties prenantes en vue d’améliorer les logiques d’intervention autour des intrants agroécologiques et les bio-fabriques.
Aussi, il s’agit de faire le bilan des apports du projet sur l’amélioration de l’expertise des acteurs de l’agroécologie qui crée un terreau favorable à l’avancée des systèmes alimentaires durables ; et de recueillir les critiques et commentaires des différentes parties prenantes pouvant alimenter les actions d’une prochaine phase du projet.
La bio-fabrique est une solution agroécologique
Une occasion pour Soro Siaka, représentant la Direction des cultures pérennes et d’exportation du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du Développement rural, de rappeler que l’agriculture est le moteur de l’économie en Côte d’Ivoire, car il représente une part importante du Pib (environ 22% en 2022).
« C’est un pilier économique porteur de revenus, de valeur ajoutée et générateur de devises par les exportations (40% des exportations nationales). C’est donc un secteur qui joue un rôle central dans le développement économique du pays qui lutte pour l’éradication de la pauvreté, et le renforcement de la sécurité alimentaire des Ivoiriens », a-t-il déclaré.
Et de faire remarquer que la bio-fabrique est une solution agroécologique qui a le potentiel pour être le support de systèmes alimentaires solides et démocratiques, tout en garantissant un revenu conséquent et durable aux producteurs et la santé des communautés rurales, en préservant l'environnement.
C’est pourquoi il a invité à chercher ensemble à renforcer les mécanismes pertinents de soutien aux exploitations familiales qui représentent près de 70 % des systèmes de productions agricoles.
Pour sa part, M. Aristide Goné, coordonnateur du projet Bio-fabrique cacao, à Inades formation, initiateur du projet, a indiqué que le cacao culture bio n’est pas aujourd’hui une solution pour tous les producteurs ivoiriens car son marché est très restreint.
Cependant, créer et développer un secteur bio en Côte d’Ivoire permettra d’accroître la valeur ajoutée du cacao ivoirien, surtout générer une expérience alternative sans intrants chimiques basée sur des systèmes agroforestiers, pratique de la taille des cacaoyers et de la fertilisation naturelle des sols.
Raison pourquoi il exhorte les parties prenantes à la cacaoculture d’opter pour la bio-fabrique afin de non seulement participer à la préservation de la forêt, surtout donner une plus-value au cacao ivoirien.