Développement et population : La Côte d’Ivoire est devenue majoritairement urbaine

Les parties prenantes à l'atelier de validation du rapport. (PN)
Les parties prenantes à l'atelier de validation du rapport. (PN)
Les parties prenantes à l'atelier de validation du rapport. (PN)

Développement et population : La Côte d’Ivoire est devenue majoritairement urbaine

Le 15/07/23 à 06:26
modifié 15/07/23 à 08:54
Un atelier de validation du Rapport national d’examen des progrès de la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd+30) s’est déroulé le 13 juillet 2023 à Abidjan-Cocody. La Côte d’Ivoire connaît une urbanisation accélérée.

Une hausse du taux d’urbanisation passant de 32% en 1975 à 50,3% en 2014 et 52,5% en 2021 a été révélée par les équipes de consultants experts en population et développement qui ont pris part à ce séminaire. «Cette urbanisation se caractérise par la macrocéphalie de la ville d’Abidjan qui concentre, à elle seule, 36,3% de la population urbaine totale en 2021. Depuis 2014, la Côte d’Ivoire est devenue un pays majoritairement urbain. Pour répondre aux besoins toujours croissants des populations, le gouvernement a engagé, depuis 2011, un vaste programme de réalisation d’infrastructures et d’équipements de base sur toute l’étendue du territoire national», a révélé le rapport rendu public le jeudi 13 juillet 2023 à Abidjan.

Cette rencontre a, en outre, permis aux parties prenantes, aux côtés du ministère du Plan et du Développement, à travers l’Office national de la population (Onp), de relever les défis auxquels les populations sont confrontées dans la perspective de réalisation des engagements du Programme d’action de la Cipd+30. Des améliorations sont aussi enregistrées au niveau de l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à l’assainissement adéquat, surtout en milieu urbain. Le pourcentage de ménages ayant accès à l’eau potable est passé de 71% en 2018, en milieu urbain, à 93,4% en 2021.

Les cancers, le diabète... représentent 37% des causes de décès

Quant aux installations sanitaires améliorées, 74,5% des ménages y ont accès en 2021 en zone urbaine (la moyenne nationale est de 56,6% en 2021 contre 56% en 2018). Les cancers, le diabète... représentent 37% des causes de décès Pour ce qui est du fardeau des maladies non transmissibles, depuis l’adoption de la Stratégie mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles par l’Assemblée mondiale de la santé en 2000, les principales maladies enregistrées en Côte d’Ivoire sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et celles liées à la santé mentale.

Les décès causés par ces maladies représentent 37% de l’ensemble des décès enregistrés. Quant à la mortalité maternelle, avec la mise de ces politiques et stratégies, on observe une tendance à la baisse du ratio de mortalité maternelle. S’agissant de l’accouchement assisté par un personnel de santé qualifié, la mise en œuvre des politiques et stratégies connaît un impact remarquable. En effet, cette proportion est passée de 74% en 2016 à 84% en 2021.

Concernant la lutte contre le Vih/Sida, des progrès énormes ont été enregistrés par la Côte d’Ivoire. La prévalence de l’épidémie dans la population générale est passée de 3,7% en 2012 à 2,4% en 2019 pour atteindre 1,8% en 2021 (Spectrum 2023).

La mortalité maternelle est passée de 614 à 385 décès...

La représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) Côte d’Ivoire, Cécile Compaoré, s’est réjouie des progrès notables accomplis par la Côte d’Ivoire, notamment l’amélioration des indicateurs sociodémographiques avec le recul du taux de pauvreté qui est passé de 46,3% en 2015 à 39,4% en 2018. Selon les Enquête démographique et de Santé (Eds) 2012 et 2021, la mortalité maternelle, quant à elle, est passée de 614 à 385 décès pour 100 000 naissances vivantes et le taux de prévalence contraceptive moderne de 14% à 18%.

Pour sa part, le directeur de cabinet adjoint du ministre du Plan et du Développement, Prof. Kouakou Clément, a déclaré que dans le but de permettre à la Côte d’Ivoire de relever ces défis, le gouvernement a déjà engagé des actions vigoureuses et poursuit ses efforts dans le cadre du Plan national de développement 2021-2025 en vue d’améliorer les indicateurs de développement dans les domaines clés notamment l’éducation, la santé et l’emploi des jeunes. Quant au directeur général de l’Office national de la population (Onp), Docteur Moustapha D. Hinin, le processus d’élaboration du présent document a débuté par le recrutement d’une équipe de consultants experts en Population et Développement au mois de février de cette année, avec l’appui de l’Unfpa. Ces experts ont, dès lors, entrepris des consultations auprès des parties prenantes afin de collecter les données nécessaires à la rédaction du rapport Cipd+30.


Le 15/07/23 à 06:26
modifié 15/07/23 à 08:54