
L'évènement a réuni plusieurs acteurs de la lutte contre les Violences basées contre le genre. (DR)
L'évènement a réuni plusieurs acteurs de la lutte contre les Violences basées contre le genre. (DR)
Lancement de la 34ème édition des 16 jours d´activisme : Une caravane nationale pour dire non aux Violences basées sur le genre
La cérémonie de lancement officiel s'est tenue à Korhogo en présence de nombreuses personnalités, dont le maire, Lacina Ouattara, le chef de canton, Issa Coulibaly, ainsi que des chefs religieux et traditionnels.
C’est parti pour les 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (Vbg). Chaque année, la planète se mobilise pour dénoncer ces injustices. En Côte d'Ivoire, c’est la cité du Poro, a accueilli la cérémonie officielle de la 34ème édition de l’évènement. Lors du lancement, vendredi 29 novembre 2024, place de l’indépendance à Korhogo, de nombfreuses femmes se sont mobilisées pour affirmer leur détermination à mettre un terme à toutes les formes de violence à leur égard. Une initiative du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Selon une note d’information de la direction de la communication, représentant la ministre Nassénéba Touré, le directeur de cabinet, Moussa Diarassouba a dressé la situation alarmante des Vbg tant au niveau mondial qu'en Côte d'Ivoire. A l’en croire, en 2023, au plan national, ce sont 8 862 cas de Vbg qui ont été signalés, dont 1 091 cas de viol, 292 cas de violences sexuelles, 219 mariages forcés, et 3 764 cas de déni de ressources et d'opportunités. Toutefois, a-t-il rappelé, les efforts du gouvernement notamment le renforcement du cadre juridique et les sensibilisations de masse à travers les campagnes nationales, la construction d’un centre de transit par la Première dame, Dominique Ouattara et la réhabilitation du centre de Korhogo. « En faveur des 16 jours d'activisme, une vaste caravane initiée par le ministère sillonnera certaines grandes villes du pays pour sensibiliser les populations à cette problématique. La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est une responsabilité collective. Chaque citoyen, chaque communauté, chaque institution doit jouer son rôle », a-t-il exhorté, appelant ainsi à un engagement de tous pour atteindre l’objectif ‘’Zéro violence faites aux femmes et aux filles’’. Au nom de Onu-Femmes, le représentant résident Salvator Nkurunziza, a également insisté sur la nécessité d’agir vite pour mettre fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles. « Cette campagne doit être un engagement continu, transformant les 16 jours d’activisme en 365 jours de vigilance et de solidarité », a-t-il souligné. Non sans saluer les efforts consentis par le gouvernement ivoirien pour renforcer le cadre juridique et opérationnel de lutte contre ce fléau. Quant à Valentine de Leu Cecil, chef de projet pour la fondation Avsi, elle a présenté un projet dénommé ‘’Mousso Djidji’’. Il vise selon elle à lutter efficacement contre les Vbg en offrant une prise en charge holistique aux survivantes. En effet, la réhabilitation du centre d'accueil de Korhogo, financée à hauteur de 5 millions de Fcfa, démontre l'engagement de ladite fondation dans cette lutte.