Crise ouverte à Moossou : Voulant "déloger" le Roi, des jeunes dispersés par les forces de l’ordre

Moossou, des cargos des forces de sécurités stationnés
Moossou, des cargos des forces de sécurités stationnés
Moossou, des cargos des forces de sécurités stationnés

Crise ouverte à Moossou : Voulant "déloger" le Roi, des jeunes dispersés par les forces de l’ordre

Le 27/07/23 à 09:12
modifié 27/07/23 à 09:12
Crise ouverte à Moossou dans la ville insulaire de Grand-Bassam, patrimoine de l’Unesco au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête à y célébrer le 63e anniversaire de son accession à l’indépendance, le 7 août 2023.

« On veut la clé du palais, on veut la clé du palais, il n’est plus notre roi », scandaient des jeunes gens qui marchaient sur le palais royal de Moossou, le mercredi 26 juillet 2023.

Stoppés dans leur élan par les forces de l’ordre qu’ils rebroussent chemin, ces jeunes n’ont pas voulu entendre raison, relate un témoin.

C’est dans le calme, affirme chef Antoine Ehouman, que des agents des forces de l’ordre sont allés vers eux pour leur demander de surseoir à leur mouvement. « Ne voulant pas entendre raison, certains d’entre eux ont commencé à jeter des projectiles sur les forces de l’ordre », a-t-il témoigné.

Le visage que présentait Moossou, le mercredi dans la soirée
Le visage que présentait Moossou, le mercredi dans la soirée



C’est ainsi que les manifestants venus du quartier 2, zone des "dissidents" ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène. Selon des jeunes de ce quartier interrogés, trois de leurs camarades ont été mis aux arrêts. Information confirmée par l’un des chefs de la génération bléssoué, instigatrice de la destitution du chef, joint par téléphone dans son retranchement.

La rue principale dudit quartier jonchée de bouteilles cassées, de pneus brulés laisse apparaitre qu’un affrontement a apposé les forces de sécurité aux jeunes « contestataires ». Hélas que non ! Seulement que certains villageois au moment des évènements aux environs de 18 heures prenaient du bon temps étaient dans la débandade suite aux effets des gaz lacrymogènes.

Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 21h, des attroupements de jeunes, femmes et de certains doyens étaient constatés à des carrefours. Les forces policiers et gendarmes commis au rétablissement de l’ordre dans la cité étaient visibles avec pour mission de demander aux « contestataires » de mettre fin à leur manifestation.

Il faut noter qu’au moins sept (7) cargos des forces de l’ordre étaient postés devant le palais.

Le calme semble revenir dans ce royaume, autrefois paisible, après cette intervention. C’est le lieu de rappeler que depuis le 14 juillet des membres de la génération bléssoué ont retiré l’une des chaussures du roi pendant qu’il assistait à une messe de requiem.



Le 27/07/23 à 09:12
modifié 27/07/23 à 09:12