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Adjamé "Black market": Mineures et professionnelles du sexe
«Je peux gérer 10 clients par jour, 1000 FCfa avec capote et 2000 FCfa sans capote», dit F. S. d’une voix sans intonation particulière. À 12 ans, ce bout de femme est une professionnelle du sexe déjà bien rodée. Son univers, c’est la gare routière, derrière le “Black market? d’Adjamé, où ses collègues et elles surnommées «petits modèles» sont reines, la nuit tombée. Ce samedi 20 janvier, il est 23 h 05; dans la gare, le grand brouhaha du jour a fait place au calme.
Les voix des rares chauffeurs et apprentis qui s’attardent à la recherche des tout-derniers clients, s’entendent dans le lointain. L’endroit qui se vide de ses acteurs du jour se métamorphose pour devenir un grand bazar du sexe.
Un visage que les milliers de voyageurs qui y transitent chaque jour ne connaissent pas.
Ici, le sexe est en solde toute l’année. Sept jours sur sept.
Comme sur tous les marchés de ce genre, vendeurs et acheteurs se retrouvent à la faveur de la pénombre.
Assises, pour certaines, sur un banc, d’autres adossées aux véhicules de transport stationnés ou sur les tables abandonnées par les commerçants, elles passent la nuit à attendre et gérer leurs clients.
Ces gamines sont vêtues pour la plupart de tee-shirts défraîchis, un morceau de pagne noué à la taille.
Pas de tenues affriolantes ou aguicheuses. Elles s’offrent, telles qu’elles sont, à une clientèle variée : adultes, adolescents, nationaux, ressortissants de pays étrangers.
Combien sont-elles? Vingt, cinquante, cent... Difficile d’avancer un chiffre.
Nous en avons rencontré une trentaine dont l’âge varie entre 12 et 14 ans.
Et chaque jour voit échouer, là, une nouvelle fillette ballotée par les épreuves de la vie.
Les raisons :
La maltraitance, le décès d’un parent, la pauvreté
Un visage que les milliers de voyageurs qui y transitent chaque jour ne connaissent pas.
Ici, le sexe est en solde toute l’année. Sept jours sur sept.
Comme sur tous les marchés de ce genre, vendeurs et acheteurs se retrouvent à la faveur de la pénombre.
Assises, pour certaines, sur un banc, d’autres adossées aux véhicules de transport stationnés ou sur les tables abandonnées par les commerçants, elles passent la nuit à attendre et gérer leurs clients.
Ces gamines sont vêtues pour la plupart de tee-shirts défraîchis, un morceau de pagne noué à la taille.
Pas de tenues affriolantes ou aguicheuses. Elles s’offrent, telles qu’elles sont, à une clientèle variée : adultes, adolescents, nationaux, ressortissants de pays étrangers.
Combien sont-elles? Vingt, cinquante, cent... Difficile d’avancer un chiffre.
Nous en avons rencontré une trentaine dont l’âge varie entre 12 et 14 ans.
Et chaque jour voit échouer, là, une nouvelle fillette ballotée par les épreuves de la vie.
Les raisons :
La maltraitance, le décès d’un parent, la pauvreté