Niger : La junte a-t-elle choisi la surenchère ?
Les militaires qui tentent de renverser le Président nigérien, Mohamed Bazoum, sont-ils contraints de poursuivre le bras de fer avec la communauté internationale ? En tout cas, ils ne donnent aucun signe de vouloir rendre le pouvoir. Puisque dans le communiqué publié le 7 août 2023, ils ont refusé de recevoir la délégation de l’Union africaine, de la Cedeao et de l’Onu.
Pour justifier ce refus de dialoguer avec la communauté internationale qui se donne les moyens d’éviter une intervention armée, les putschistes mettent en avant "la colère et la révolte" des populations face notamment "aux sanctions" imposées au pays.
Autrement dit, les putschistes tentent d’imposer une nouvelle base de discussion avec la communauté internationale. Ce qui lui permettrait de garder la main et gagner du temps en faveur de la propagande populiste en cours dans un contexte d’exacerbation de la crise économique, notamment du fait de l’inflation galopante.
Si certains saluent "cette fermeté" des putschistes face à la communauté internationale, d’autres s’impatientent de voir les forces de la Cedeao intervenir pour réinstaller Mohamed Bazoum dans son fauteuil. Surtout qu'il est de plus en plus évident que ce dernier n'a jamais signé une lettre de démission, du moins de son propre chef.
La situation nigérienne suscite des espoirs de voir la junte malienne subir de nouveau des pressions pour un retour rapide des civils au pouvoir. « Nos autorités de la Transition ne sont pas seulement des putschistes mais des promoteurs de coups d’état », indiquent une partie de la société civile locale citée par LSI Africa. Ce qui veut dire qu'à Bamako et dans le pays, de plus en plus de voix s’élèvent au sein de la société pour dénoncer la junte militaire au pouvoir. Gestion opaque des passations de marchés publics, viols répétés de la Constitution (1992 et 2023).
Autrement dit, les putschistes tentent d’imposer une nouvelle base de discussion avec la communauté internationale. Ce qui lui permettrait de garder la main et gagner du temps en faveur de la propagande populiste en cours dans un contexte d’exacerbation de la crise économique, notamment du fait de l’inflation galopante.
Si certains saluent "cette fermeté" des putschistes face à la communauté internationale, d’autres s’impatientent de voir les forces de la Cedeao intervenir pour réinstaller Mohamed Bazoum dans son fauteuil. Surtout qu'il est de plus en plus évident que ce dernier n'a jamais signé une lettre de démission, du moins de son propre chef.
La situation nigérienne suscite des espoirs de voir la junte malienne subir de nouveau des pressions pour un retour rapide des civils au pouvoir. « Nos autorités de la Transition ne sont pas seulement des putschistes mais des promoteurs de coups d’état », indiquent une partie de la société civile locale citée par LSI Africa. Ce qui veut dire qu'à Bamako et dans le pays, de plus en plus de voix s’élèvent au sein de la société pour dénoncer la junte militaire au pouvoir. Gestion opaque des passations de marchés publics, viols répétés de la Constitution (1992 et 2023).