6e édition de la Journée africaine de l’Etat civil: « La Côte d’Ivoire est encore plus engagée à rendre crédibles les actes délivrés »
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a assuré les partenaires techniques, financiers et les institutions internationales de l’engagement de « la Côte d’Ivoire à rendre encore plus crédibles les actes qui sont délivrés aux citoyens et à tous ceux qui fréquentent le pays».
C’était au cours de la cérémonie d’ouverture des Journées africaines de l’état civil qui se sont déroulées sur l’esplanade de la mairie de Grand-Bassam, hier. Autour du thème : « Digitalisation des faits d’état civil : l’opportunité d’accroître la couverture nationale et d’améliorer la qualité et l’actualité des données grâce à la numérisation des systèmes d’enregistrement des faits ».
Face aux représentants de l’Unicef, aux partenaires diplomatiques, aux représentants des institutions de la République, il a rappelé les capacités de la Côte d’Ivoire en la matière et invité à croire en elle pour atteindre cet objectif, surtout après l’affaire de trafic de passeport révélé il y a quelque temps.
Pour ce faire, il a vivement salué le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’Identification, Christian Kodia Ago, en qui il dit reconnaître d’énormes qualités. « Je vous félicite parce que depuis qu’il vous a été confié la responsabilité de l’Oneci, il ne se passe pas de jour sans qu’une innovation nouvelle vienne s’introduire dans le dispositif existant. C’est ce qui nous est demandé. A savoir, faire avancer les choses et améliorer l’existant afin qu’il soit digeste », fait-il remarquer.
Revenant sur l’activité du jour, Vagondo Diomandé rappelle que grâce à l’action menée depuis quelque temps, la Côte d'Ivoire devient une référence en matière d’état civil même si du travail reste à faire ; l’œuvre humaine n’étant pas toujours parfaite. « Nous poursuivrons nos actions jusqu’à atteindre l’objectif final qui est de mettre en place un état civil fiable en qui chaque partenaire aura confiance », promet-il.
Avant d’indiquer qu’en termes de statistique, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui à un taux de déclaration de naissance avoisinant les 56%. Un taux qu’il faut, précise-t-il, améliorer. Raison pour laquelle au cours de la cérémonie, du matériel roulant et informatique a été remis à l’Oneci. Il s’agit de trois véhicules, d’outils informatiques et de trois scanners grands modèles pour digitaliser les données et les transmettre en toute fiabilité aux serveurs.
Pour le directeur de l’Oneci, Christian Kodia Ago, la Côte d’Ivoire doit arriver à l’enregistrement obligatoire, universel, continu, permanent et confidentiel comme le souhaitent les Nations unies. Car l’état civil est une source inestimable de statistiques complètes, régulières et détaillées pour impacter les conditions humaines et les bases de développement durable. « L’état civil demeure pour les gouvernants une problématique fondamentale dans l’élaboration et la programmation des outils de développement parce qu’un état civil, pratique, exhaustif et fiable est synonyme de bonne pratique et augure des lendemains meilleurs en matière de planification de développement », rappelle le Dg de l’Oneci. Qui précise qu’à ce jour, la Côte d’Ivoire compte, grâce à son logiciel, 69 centres d’état civil et 269 centres de santé qui sont dotés du logiciel de déclaration de l’état civil.
Au nom du représentant résident de l’Unicef, Anne Sophie Ledin a noté avec beaucoup de satisfaction les actions menées par la Côte d’Ivoire à travers l’Oneci pour créer l’interactivité entre les centres de santé et l’état civil. Et se félicite du passage progressif des enregistrements.