Poda Sié, Directeur technique national de l'athlétisme. (Ph: Dr)
Poda Sié, Directeur technique national: "Nous visons des qualifications pour les J.O 2024 et des médailles"
Quels sont les objectifs de la Côte d’Ivoire à ces mondiaux d’athlétisme ?
Nous sommes venus chercher des qualifications pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 mais également des médailles. Au niveau du 200 m Ta Lou n’a pas encore réalisé les minima puisque ses performances réalisées étaient hors délais. Au niveau de Murielle Ahouré, elle a réalisé un temps de 11.09 cette saison, alors qu’il faut 11.07 pour les minima. Au niveau du relais, nous sommes bien partis et nous devons nous qualifier pour la finale. Concernant les médailles, à Oregon, l’année dernière, nous n’en avons pas eu. Cette année, on espère en récolter quelques-unes.
Quelles sont les chances de médailles ?
En individuel au 100 m et même au 200 m dames, nous avons des chances de médaille, ainsi qu’au niveau du relais 4 x 100 m. Nous ne savons pas encore les couleurs mais je pense que nous allons pour chercher l’or.
Quels seront les atouts de la Côte d’Ivoire cette année, comparativement aux derniers mondiaux ?
Quels seront les atouts de la Côte d’Ivoire cette année, comparativement aux derniers mondiaux ?
Les athlètes se comportent très bien et sont en très bonne santé. Les petits soucis de santé que nous avons eus à Oregon (États-Unis) ont été réglés. Les problèmes de visas ne se sont pas posés cette année, les athlètes sont arrivés. Les techniciens vont jouer leur rôle ainsi que les administratifs. Les athlètes seront plus tranquilles et mieux concentrés sur la compétition.
Que faudrait-il alors redouter pour nos athlètes ?
Que faudrait-il alors redouter pour nos athlètes ?
Il peut y avoir des baisses de forme. Notre souhait est que nos filles maintiennent leur forme jusqu’à la fin de la compétition. Tous les athlètes engagés se valent pratiquement au niveau de la performance. Ce sont les athlètes qui vont garder leur fraicheur le plus longtemps possible, qui pourront s’en sortir avec des médailles.
Est-ce que le ranking mondial avant le début de la compétition est déterminant ?
Est-ce que le ranking mondial avant le début de la compétition est déterminant ?
Le ranking est autre facteur. Souvenez-vous de la dernière compétition d’Usain Bolt. Avant celle-ci, il était tout feu tout-flamme mais on sait tous comment les choses se sont terminées. Tout peut arriver dans un championnat du monde.
Le relais 4 x 100 m sera-t-il l’une des attractions chez les Ivoiriens ?
Le relais 4 x 100 m sera-t-il l’une des attractions chez les Ivoiriens ?
Ce relais était quelque peu en berne mais avec le dernier record réalisé, il y a quelques semaines, il peut s’améliorer et se qualifier pour les J.O 2024. En tout cas, il aura son mot à dire.
La Côte d’Ivoire est présente à ces mondiaux qu’avec un seul homme. Est-ce à dire que l’athlétisme masculin ne se porte pas bien ?
La Côte d’Ivoire est présente à ces mondiaux qu’avec un seul homme. Est-ce à dire que l’athlétisme masculin ne se porte pas bien ?
Loin de là. L’année dernière à Oregon, nous sommes partis avec un athlète comme Koné Ismaël que nous avons détecté dans les compétitions universitaires qui sont comme l’Oissu en Côte d’Ivoire. Malheureusement cette année, la programmation n’a pas été optimale pour lui permettre de se qualifier. Il était dans le ranking de qualification, mais a été surclassé par ceux qui ont réalisé les dernières performances. Le souci que nous avons avec ces jeunes, c’est qu’ils sont beaucoup plus attachés à l’université et ils n’ont souvent pas le temps quand les compétitions de qualifications sont programmées.
Quel est l’état d’esprit du groupe à quelques heures des championnats ?
Quel est l’état d’esprit du groupe à quelques heures des championnats ?
Une bonne ambiance; tout le monde est motivé à donner le meilleur de soi-même. Koné Maboundou et Jessika ont brillé aux Jeux de la Francophonie. Ici, elles vont essayer d’améliorer leur performance et pourquoi pas, bousculer la hiérarchie.
Interview réalisée par
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