Lois sur le mariage et l’affiliation, Constitution: Plus de 100 femmes s’approprient les nouveaux textes

Les femmes suivant attentivement la conférence animée par la directrice du genre et de l'équité, Tanoh Florence (debout)
Les femmes suivant attentivement la conférence animée par la directrice du genre et de l'équité, Tanoh Florence (debout)
Les femmes suivant attentivement la conférence animée par la directrice du genre et de l'équité, Tanoh Florence (debout)

Lois sur le mariage et l’affiliation, Constitution: Plus de 100 femmes s’approprient les nouveaux textes

Le 20/08/23 à 14:40
modifié 20/08/23 à 19:20
De nombreuses femmes se sont donné rendez-vous à l'hôtel du District au Plateau pour échanger sur les nouvelles lois en leur faveur.
Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant veut aider les femmes à une meilleure compréhension des textes de lois qui ont été adoptées par le gouvernement à leur endroit. La direction du genre et de l’équité dudit département ministériel a rassemblé une centaine de femmes issues de diverses couches sociales, associations et Ong à l’hôtel du District au Plateau (Abidjan), le vendredi 18 août 2023.

La conférence était animée par Kouamé Konan Anselme, chef de service au Centre national de documentation juridique, entité sous-tutelle du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. C’était un cadre d’échanges avec les femmes sur notamment les lois au niveau national. Concernant la loi sur le mariage, sur cette question, le conférencier a été clair. Il a précisé que cette loi ne permet que le mariage entre un homme et une femme et n’accorde pas le mariage avant l’âge de 18 ans, non plus. D’où, souligne-t-il, le mariage entre deux personnes de même sexe n’est pas accepté. Le mariage sous une contrainte est aussi interdit par le texte. « On ne se marie que s’il y a un accord de volonté et en respectant les conditions d’âge », souligne M. Kouamé Konan Anselme. Concernant la dot, le conférencier a tenu à souligner que celle-ci ne confère aucun droit. La dot est dépénalisée, mais n’est pas reconnue. Les femmes ont émis un plaidoyer afin que ce mariage traditionnel à travers la dot puisse avoir une valeur.

Quant à la loi sur l’affiliation, les débats ont été très houleux. Car les femmes voulaient mieux comprendre sur la prise en compte de l’enfant adultérin. L’acte d’état civil pour la reconnaissance de cet enfant doit porter la mention selon laquelle l’information ait été donnée à l’épouse par voie de commissaire de justice. Dans le cas contraire, cet acte sera déclaré nul, a expliqué M. Kouamé.

Les débats ont également concerné le code pénal, le code civil, le code du travail et la loi sur le foncier ainsi que la Loi fondamentale singulièrement qui, en son article 36, favorise l’augmentation des chances des femmes dans l’accès à la représentation dans les Assemblées élues.

Avant l’échange, la directrice du genre et de l’équité, Tanoh Florence, a animé une conférence inaugurale sur « l’approche genre et développement comme levier de bonne gouvernance ». Cette étape de la rencontre a permis aux femmes de mieux cerner la question du genre. A l’en croire, le genre est une philosophie de développement visant à promouvoir aussi bien le pouvoir des femmes et ceux des hommes, des pauvres et des riches, etc, en les aidant à à accroitre leur capacité.



Le 20/08/23 à 14:40
modifié 20/08/23 à 19:20