Paroisse Sainte Rita de Yopougon Niangon: Un faux prêtre catholique arrêté en pleine messe
Le prêtre qui célébrait la messe au cours de laquelle le bébé d’un paroissien devait être baptisé était un faux.
Si faux que la police est venue à la paroisse l’interpeler. Comment ce faux prêtre a-t-il eu accès à la paroisse et, pire, a pu célébrer une messe avant d’être démasqué et mis aux arrêts par les policiers du 17e arrondissement de Yopougon ?
Le faux prêtre a profité de la possibilité que donne l’Église catholique, aux parents qui le désirent, de choisir le célébrant du baptême de leur enfant.
Des fidèles, qui ont des amis ou parents prêtres, préfèrent donc leur confier, à ce titre, l’encadrement spirituel et/ou le baptême de leur progéniture.
C’est ainsi qu’une famille a demandé au curé de Sainte Rita de Cascia de permettre à Joseph Kouamé, qui se fait passer pour le prêtre Alain Lakpa, de célébrer le baptême de leur enfant. Cette famille, de bonne foi, était convaincue de plaider pour un prêtre de l’église. En tout cas, Joseph Kouamé, qui s’est présenté comme tel à cette famille, vient régulièrement à la maison pour des prières d’exorcisme.
Samedi dernier, jour de baptême, le faux prêtre qui ne craint pas Dieu, prend place parmi les célébrants de la messe. Sa tenue, toge violette, intrigue les fidèles qui se poseront aussi des questions sur le cérémonial de baptême appliqué ce jour par lui. Pas très conforme au rituel catholique. Que d’impairs et d’entorses à la pratique. Le faux prêtre finit par agacer tous les paroissiens lorsqu’il va utiliser de l’huile rouge pour le baptême. Blasphème. Les paroissiens saisissent le curé qui vient soumettre le célébrant à un interrogatoire. Après moult balbutiements, l’usurpateur finit par avouer son forfait.
Jeune, Joseph Kouamé a voulu devenir prêtre. Mais au séminaire, il n’a pu convaincre ses enseignants. Qui ont demandé son renvoi. Il va se retrouver au Cameroun où il sera ordonné prêtre par un faux évêque, lui-même ordonné par un faux archevêque. Tout cela dans une église catholique parallèle.
Le bébé recevra un autre baptême, un vrai celui-là. Joseph Kouamé, quant à lui, cogite au violon du 17e arrondissement. Il se promène, depuis 2020, avec une carte nationale d’identité ivoirienne, sur laquelle il est marqué ‘‘Profession : prêtre’’. Il ciblait des familles et surtout des retraités, chez qui il se faisait passer pour un prêtre exorciste .