Décès de l’ambassadeur Kouassi Emmanuel Nouama: Hommage rendu à “ un homme de foi, de rigueur et d’intégrité ”

Décès de l’ambassadeur Kouassi Emmanuel Nouama: Hommage rendu à “ un homme de foi, de rigueur et d’intégrité ”

Le 26/08/23 à 21:33
modifié 26/08/23 à 21:37
Kouassi Emmanuel Alexandre Nouama, ambassadeur à la retraite, s’est éteint à Genève (Suisse), le 21 juillet. Une cérémonie d’hommage au regretté diplomate a été organisée le 23 août, à la salle polyvalente du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, au Plateau. Anciens collaborateurs, personnel du ministère, parents, amis et connaissances ont salué la mémoire de celui qui a consacré 35 années de sa vie à la fonction diplomatique. Ce rassemblement a permis d’évoquer la contribution du défunt au déploiement de la diplomatie ivoirienne, à travers des témoignages et le rappel de son parcours professionnel.

Représentant la ministre Kandia Camara, Daouda Diabaté, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, a évoqué le souvenir de celui qu’il a qualifié de ‘’diplomate chevronné’’. Rappelant que Kouassi Emmanuel Alexandre Nouama fut l’un des pionniers de la diplomatie ivoirienne. Il a traduit l’amertume et la désolation qu’occasionne cette disparition au sein de cette grande famille. Il a, au nom de la ministre Kandia Camara et de tous les acteurs de la diplomatie ivoirienne, présenté leurs condoléances les plus émues à la famille de l’illustre disparu. « Soyez assurés que nous partageons la douleur qui vous étreint, car l’ambassadeur Nouama, au-delà du boss qu’il était, fut aussi un grand frère dont les conseils avisés ne nous ont jamais fait défaut », a-t-il témoigné. Il a aussi rappelé que le défunt était un fervent chrétien qui a marché tout au long de sa vie avec une foi inébranlable.

Il fut d’ailleurs, selon l’orateur, l’une des pièces maîtresses dans la recherche des ressources pour le financement de la cathédrale du Saint-Esprit de Grand-Bassam, la ville qui l’a vu naître.

Jérôme Kloh Weya, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Japon, a multiplié les éloges à l’endroit de celui qu’il a qualifié de maître.

A l’image de nombreux diplomates, l’orateur s’est dit privilégié d’avoir été à son école. Il s’est souvenu, avec nostalgie, de leur première rencontre au Maroc, dans le cadre professionnel. Point de départ d’une fructueuse collaboration, mais aussi d’un véritable apprentissage pour le jeune diplomate qu’il était. « C’était un travailleur rigoureux et infatigable. Un formateur avéré, un visionnaire, un homme foncièrement humain qui avait l’amour pour son pays, un homme de foi », s’est-il souvenu. Conformément à la foi chrétienne du défunt, la cérémonie a été marquée par des chants et prières ainsi que des bénédictions formulées par le père Vincent N’Zébo, curé de la paroisse Saint-Paul des Lauriers de Cocody. Le regretté défunt a aussi eu droit à un piquet d’honneur exécuté par ses anciens collaborateurs. La cérémonie d’hommage s’est refermée sur le mot de remerciement de la famille prononcé par leur porte-parole, Georges Amethier. L’ambassadeur Kouassi Emmanuel Alexandre Nouama sera inhumé le 26 août, au cimetière de Moossou, après une messe de requiem prévue à 10 h, à la cathédrale Saint-Esprit de Grand-Bassam. La levée du corps aura lieu ce 25 août, à la salle Félix Houphouët-Boigny d’Ivosep Treichville.

Un grand acteur de

la diplomatie ivoirienne

Né en 1937, à Grand-Bassam, Kouassi Emmanuel Alexandre Nouama obtient son baccalauréat en France où il a poursuivi ses études secondaires. Diplômé en histoire et géographie de l’université de Poitiers, il est recruté, après sa thèse en 1964, en qualité de premier conseiller à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Royaume du Maroc. Son ardeur au travail lui a valu d’assurer de hautes fonctions aussi bien au département central à Abidjan qu’à l’étranger. Il fut ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire dans différents pays. Notamment en Iran (1977-1980). Il a également servi en tant que chef de mission au royaume du Maroc de 1981 à 1988, puis en qualité de représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’Office européen des Nations unies à Genève, de 1988 à 1990. Il a terminé sa carrière professionnelle par la fonction d’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Italie de (1997 à 2000). Il a fait valoir ses droits à la retraite en 2000, après avoir consacré 35 ans de sa vie à la diplomatie ivoirienne. Le mérite de ce brillant diplomate a été reconnu et consacré par de nombreuses distinctions, tant sur le plan national qu’international.

Le 26/08/23 à 21:33
modifié 26/08/23 à 21:37