Décès de Salif Kéïta: L'hommage de Gérard Dreyfus au 1er ballon d'or africain
"Adieu Salif...J'étais, il y a quelques instants encore, assis à la terrasse d'un café-restaurant en train d'achever mon repas. Comme je le fais parfois je me mis à regarder mon portable. Un message annonçait la mort de Salif Keita "Domingo". Mais non, ce n'était pas possible. Avant-hier encore j'avais décidé de lui envoyer un message pour prendre de ses nouvelles. Cinq minutes plus tard coup de téléphone de mon ami Hamidou depuis Bamako. C'est vrai ce que je viens d'apprendre l'interrogeais-je ? Oui me dit-il. C'est pour cela que je t'appelle, mais tu es déjà au courant.
Je ne vous cache pas que de fines larmes ont commencé à poindre sur mon visage.
Salif faisait partie de ma vie de journaliste. Il m'avait choisi pour rédiger ses mémoires. Ce fut une belle aventure, pas facile, parce que Salif n'aimait pas parler de lui. Oui, il était timide, cela ne facilitait pas les confidences même à celui qu'il avait choisi pour parler en son nom.
Aujourd'hui je pense à tous les jeunes footballeurs maliens qui ont perdu un peu de la lumière qui peut éclairer une carrière. Je pense à sa femme, à ses filles et à Fanta, hélas disparue prématurément.
Aux dirigeants maliens je ne leur dit qu'une seule chose; décrétez des obsèques nationales pour un homme qui, sur tous les terrains où il a évolué, en Afrique, en France, en Espagne, au Portugal et aux Etats-Unis, a fait briller les couleurs du drapeau malien.
De tout coeur avec la grande famille du football malien".