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Littérature: « Le sacre de Djétehi » ou la lutte pour le pouvoir
Le théâtre s’est toujours nourri des querelles de l’histoire, en portant sur les planches les silhouettes glorieuses et/ou viles, les héros et les traîtres, les assoiffés de pouvoir et les courtisans prodigues de boniments. Par l’usage du mythe, José Guébo met en scène une guerre fratricide. Une tragédie dans laquelle deux frères de sang s'affrontent.
La plume fleurie de l’auteur offre des dialogues belliqueux et savoureux entre les antagonistes. « Il a vu passer plus d’un soleil et plus d’une lune. Il sait par cœur les hivernages et les déluges. Toutes les grimaces de l’histoire lui sont familières », écrit-il à la page 17. Ou encore « Diwéri, tu as pour toi le pouvoir de manier les mots, tu as pour toi de savoir les télescoper. Tu as le chic de les réunir en sarabandes diverses. C’est clair que je ne sais pas les faire tinter aussi bien que toi. Mais il faut que tu saches que le pouvoir ne consiste pas en discours », page 27.
Avec « Le sacre de Djétéhi », parabole en neuf tableaux, José Guébo démontre qu'il est aussi un formidable dramaturge. Et on hâte de voir ce livre porté sur les planches, avec ses rebondissements et ses suspenses, ses tirades et ses mots qui "tintent".