Régionales, municipales: Les femmes arrivent !

Maférima Bamba
Maférima Bamba
Maférima Bamba

Régionales, municipales: Les femmes arrivent !

Le 05/09/23 à 14:25
modifié 05/09/23 à 15:01
Les résultats proclamés officiellement par la Commission électorale indépendante montrent une montée en puissance des femmes dans l’arène politique.

Au niveau des régionales, l’on note la victoire de deux femmes : Anne Désirée Ouloto, élue à la tête de la région du Cavally sous la bannière du Rhdp, avec un taux de 56,69% des suffrages exprimés devant la liste PPA-CI conduite par Hubert Oulaye.

La deuxième victorieuse vient du Moronou, en la personne de Véronique Aka du Pdci-Rda qui avait en face le président du conseil régional sortant, Pascal Affi Nguessan (Fpi). Véronique Aka réalise un taux de 61,32%.

Aux municipales, les femmes donnent de la voix. Têtes de liste dans des communes, elles ont bravé toutes les adversités pour ravir le maximum de voix des électeurs. Il s’agit, entre autres, de Kandia Camara (Rhdp, Abobo, 71,08%), Nassénéba Touré (Rhdp, Odienné, 53,39%), Mariatou Koné (Rhdp, Boundiali), d’Arlette Badou Kouamé (Rhdp, Arrah, 79,64%). Comme Florence Achi (Rhdp, Adzopé, 62,41%) qui commence une nouvelle aventure dans la gestion communale, M’Bahia Bamba Maférima est déclarée vainqueur avec 61,59% des suffrages exprimés, à Séguéla devant ses adversaires indépendants, Bakayoko Idrissa (30,60%), Soumahoro Abdoulaye (2,15%), Diomandé Amadou Kobakéla (1,71%), Ali Bakayoko (Pdci-Rda 2,45%) et Diomandé Ben Hassan (PDL, 0,53 %).

Femme de mission, de devoir et de conviction au service du Rhdp, elle entend redonner fière allure à Séguéla, à l’ensemble de la région et améliorer les conditions de vie des populations à travers des projets de développement. C’est le cas aussi de Kouadio Tania Samira, élue à Tiémélékro, avec 70,55%, Marie-Noëlle Boni Ekponou (indépendante avec plus 50% des voix) devant deux hommes à Gueyo, toutes déterminées à mieux ouvrir le chemin du développement de leurs communes respectives.

Tous ces résultats sont issus de l’application de la loi du 14 octobre 2019 qui instaure un quota de 30% de femmes dans les scrutins à liste.

Pour mieux inciter les formations politiques à mettre en œuvre cette disposition, la loi, en son article 4, précise que tout parti politique ou groupement politique dont la liste renferme au moins 50% de femmes candidates, lors d’un scrutin à liste bénéficiera d’un financement public supplémentaire.

En effet, conformément aux engagements internationaux dont la Côte d’Ivoire est partie prenante, dans la perspective d’une meilleure représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions, notamment les fonctions électives, la Constitution du 8 novembre 2016 stipule en son article 36 que « l’État œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues ». C’est dans ce cadre qu’a été votée cette loi sur le quota.

La mayonnaise est en train de prendre. Car d’une seule femme présidente du conseil régional (Anne Ouloto), on est passé à deux avec Véronique Aka, cette année. De 16 femmes maires, l’on pourrait atteindre une vingtaine à l’issue de la mise en place des conseils municipaux.

GERMAINE BONI

Le 05/09/23 à 14:25
modifié 05/09/23 à 15:01