District du Denguelé: Sur les traces de Samory Touré
Cette rue, l’ancienne voie menant à Touba est calme. Elle sert d’ombres et d’air de repos aux riverains. Cet endroit est paisible et bien entretenu. La direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ainsi que d’autres structures se trouvent à proximité.
Kamaté Mamadou Alassane, un habitant d’Odienné, propose que cette voie soit davantage valorisée pour attirer les touristes.
Outre cet espace, le guerrier africain, Samory Touré, a laissé d’autres traces de son passage dans le district du Denguelé. Des fusils historiques de sa troupe et ses vêtements se trouvent dans le mini musée du site touristique baptisé ‘’Le lac Savané’’ à Odienné.
Minignan a été aussi un lieu de transit. Il s’y trouve une case dans laquelle Samory Touré venait se reposer après son commerce de poulets. Il y a séjourné pendant près de trois ans. Au cours de son séjour, alors malade (Il avait des boutons sur le corps selon un patriarche), il a eu recours à un guérisseur traditionnel pour ses soins. En souvenir de son passage, ses armes blanches ont été conservées dans ladite case.
A Seydougou, 60 Km d’Odienné, non loin de Gbelegban, se trouve le siège de Samory Touré qui servait de quartier général entouré de pierres. De là, il guettait l’avancée des ennemis et préparait aussi son armée.
Samory Touré a également fait une escale à Samatiguila, en vue de recruter des jeunes valides pour son armée. Il se raconte qu’à la fin de la prière, alors que les fidèles sortaient de la mosquée, lui n’a pas retrouvé la porte de sortie. La raison invoquée serait qu’il y est entré avec de mauvaises intentions. C’est lorsqu’il a fait profil bas et accepté le dépôt de ses armes qu’il a pu retrouver la sortie.
Signalons que Samory Touré fut un résistant africain à la colonisation en Afrique de l’Ouest. Il est né vers 1830 à Miniambaladougou en Guinée, a été capturé le 29 septembre 1898 à Géoulé par le Capitaine Gouraud et est décédé le 2 juin 1900 au Gabon.
C. D.