Ahoussou, Affi, Mady, Donwahi... : Ces grosses têtes qui sont tombées
L’ancien directeur de campagne d’Henri Konan Bédié à la présidentielle en 2010 a peut-être raté sa propre campagne de proximité dans sa région, les Lacs. Il était en quelque sorte un président de conseil sortant-revenant (2013-2018)
Que dire de cet autre ancien Premier ministre, Pascal Affi N’guessan, tête de liste FPI (Front populaire ivoirien)-RHDP dans le Moronou ? Président sortant du conseil régional, président du FPI (ancien parti au pouvoir), Affi a aussi raté le défi à lui lancé par la candidate du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Aka Véronique, qui l’a largement devancé de 61,32% des voix.
Également président sortant de conseil régional, l’ancien ministre, Alain- Richard Donwahi du RHDP, a été, lui aussi, sorti in extremis (48,67%) par Netro René du PDCI, crédité de 49,51% des suffrages.
Autre zone, même inconfort d’un ténor qui se retrouve dans le décor. Il s’agit ici d’Alphonse Djédjé Mady du PDCI.
Président du conseil régional sortant, ex-maire de Saïoua, Djédjé Mady qui aura battu un record de présence à l’Assemblée nationale (1980-2011), a mordu la poussière aux régionales dans le Haut -Sassandra, face au ministre, Mamadou Touré. Son crédit a été contredit sur le terrain électoral, lequel s’est révélé, cette fois-ci, hardi.
Au passage, Mady et Stéphane Kipré, ténor du PPA-CI, s’affichaient comme un tandem à problèmes contre un Mamadou Touré qui en était à son baptême du feu dans la bataille régionale.
Dans le Cavally, c’est un autre grizzli qui boit le calice jusqu’à la lie, en la personne de l’ancien ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye, président exécutif du PPA-CI (Parti des peuples africains- Côte d’Ivoire). Ancien président de conseil général, il est tombé face à la présidente sortante du conseil régional, Anne Ouloto, air de bulldozer, une figure montante de la machine présidentielle.
Dans l’Indénié-Djuablin, le scrutin des régionales a été aigre-doux pour Assoa Adou. L’ex-secrétaire général du FPI a été battu par Wouadja Essé.
L’aventure électorale du porte-parole de l’ancien président Laurent Gbagbo, Koné Katinan (PPA-CI), considéré comme un éléphant socialiste, s’est avéré être un éléphant blanc. Il briguait la municipalité de Port-Bouët. Cet autre chouchou de Gbagbo a fait choux blanc.
Autant dire que peu importe la renommée ou l’ancienneté. Le scrutin local récompense avant tout la proximité. Dinosaure ou pas dinosaure, seul le peuple décide du sort. Être un tambour-major n’est plus un passeport.