Mali : L’attaque contre les civils du bateau « Tombouctou » constitue un crime de guerre, selon le Fidh

Le bateau "Tombouctou" en flamme aorès une attaque terroriste
Le bateau "Tombouctou" en flamme aorès une attaque terroriste
Le bateau "Tombouctou" en flamme aorès une attaque terroriste

Mali : L’attaque contre les civils du bateau « Tombouctou » constitue un crime de guerre, selon le Fidh

Le 11/09/23 à 16:34
modifié 12/09/23 à 11:45
La Fédération internationale pour les droits humains a exprimé son indignité à la suite de l’attaque perpétrée le 7 septembre 2023, contre le bateau civil nommé « Tombouctou », sur le fleuve Niger.

Cette attaque a causé la mort d’au moins 49 civils et de nombreux blessés, selon un communiqué publié le 7 septembre, par le gouvernement du Mali.

A la suite de cette attaque, la Fidh a appelé les autorités maliennes, dans un communiqué en date du 11 septembre 2023, à faire toute la lumière sur ces violations graves des droits humains, constitutives de crime de guerre, en diligentant et menant à son terme l’enquête ouverte par le Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Le Bateau « Tombouctou » qui reliait Mopti-Gao, appartenait à la Compagnie malienne de navigation (Comanav). Il a été attaqué par des tirs de roquette par des hommes armés non identifiés dans les environs de Gourma-Rharous, région de Tombouctou.

D’après les informations recueillies par la Fidh, ce bilan pourrait évoluer car certaines familles sont toujours sans nouvelles de leurs proches. Un témoin indiquait notamment : « j’ai 6 membres de ma famille à bord de ce bateau, depuis l’attaque nous n’arrivons pas à les joindre, je suis inquiet, j’espère les retrouver... »

Il faut signaler que ce bateau transportait des centaines de passagers. Dès le premier tir de roquette, plusieurs passagers paniqués, ne se sont pas posés de question, ils se sont jetés dans l’eau alors que certains ne savaient même pas nager, selon des témoignages recueillis par la Fidh.

Ce qui fait dire à cette fédération que le nombre de victimes communiqué officiellement est sous-estimé. « Le bilan peut être beaucoup plus lourd, mais on en saura plus dans les jours à venir... », déclarait à la Fidh un autre rescapé.

Il faut souligner que dans la matinée du 8 septembre, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim) affilié à al-Qaïda aurait revendiqué l’attaque du bateau et celle contre le camp des Forces armées maliennes (Fama) de Bamba, dans la région de Gao, perpétrée le 7 septembre.

D’après les informations communiquées par les autorités maliennes, 15 militaires maliens ont trouvé la mort dans cette deuxième attaque perpétrée le même jour.

Ce même 8 septembre, le Procureur de la République du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, a annoncé « l’ouverture d’une enquête sur ces faits criminels (...) en vue d’identifier, d’interpeller, de poursuivre et de traduire en justice les auteurs, co-auteurs et complices de ces faits criminels. »



Le 11/09/23 à 16:34
modifié 12/09/23 à 11:45