Sportivement : Expliquez-nous, s'il vous plaît !
Comme il fallait s’y attendre, le ministère des Sports s’est fendu, hier, au petit matin, d’un communiqué pour rassurer l'opinion sur le stade olympique d’Ebimpé.
« Nous tenons à préciser que des experts spécialisés dans l'entretien de la pelouse et des infrastructures connexes sont actuellement mobilisés pour apporter immédiatement les corrections nécessaires », mentionne le document endossé par l'Office national des sports (Ons).
Des flaques d’eau s’étaient formées sur la pelouse, la rendant impraticable. Les experts estiment que cette situation pourrait être due au débordement conjoncturel du système de drainage ou à un problème de nivellement de la pelouse.
Il faut souligner que cette pelouse, avant la pluie, présentait déjà des signes d’inquiétude, avec des détachements par endroits et des glissades de joueurs (Wilfried Singo).
Il n’y a pas que la pelouse qui est défectueuse. Pendant la pluie, il était impossible pour certains spectateurs dans les gradins de faire face à l’intempérie.
Y compris une partie de la tribune de presse. Il n’y avait pas d’abris à Ebimpé et personne n’était épargné par la pluie. On a vu également de l’eau stagner sur le tartan réservé à l’athlétisme.
Comment, après avoir annoncé la fin des travaux de mise en conformité de ce stade, on se retrouve à rassembler « des experts pour apporter des corrections » ? On avait pourtant présenté «une pelouse jamais vue nulle part ailleurs et un système de drainage innovant ».
La pelouse du stade d’Ebimpé telle que livrée par la Chine en cadeau à la Côte d’Ivoire était fortement décriée. On se souvient que le ministre des Sports avait sollicité une rallonge budgétaire pour la mise en conformité du stade aux normes Caf-Fifa.
Certains parlent de 20 milliards de francs CFa, d’autres estiment les décaissements libérés à hauteur de 34 milliards de FCfa.
Au-delà de jauger les Éléphants de Côte d'Ivoire, ce match était une occasion pour les Ivoiriens de brandir fièrement à la face du monde leur complexe sportif haut de gamme. Le stade d’Ebimpé est classé parmi les édifices qui font la fierté du pays.
C’est quand même l’un des plus grands stades d’Afrique, avec ses 60 000 places assises. Le coût de sa réalisation (près de 163 milliards de FCfa) et son nom de baptême, du nom du Chef de l’État Alassane Ouattara, devrait pourtant guider tous ceux qui sont impliqués dans sa réalisation. Que nenni !
Finalement le match amical contre le Mali, annoncé comme un test grandeur nature des Éléphants de Gasset, n’a pas eu lieu. Du moins, la rencontre a été brusquement interrompue par la pluie qui s’est abattue, ce mardi soir, sur la ville d’Abidjan.
A quatre mois du coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2023), cette situation, avouons-le, est embarrassante. Mais en même temps elle nous donne l’occasion de rectifier le tir avant la Can.
Une pluie salvatrice qui met à nu les faiblesses du maître d'œuvre (architecte, bureau d'étude...). Mais surtout soulève quelques interrogations sur le maître d'ouvrage. Est-ce le résultat attendu de son projet ? Corrigeons ça, vite et permettons au CoCan de prendre possession des infrastructures afin de permettre aux Volontaires et autres de mieux se familiariser avec leur espace de travail.
Des flaques d’eau s’étaient formées sur la pelouse, la rendant impraticable. Les experts estiment que cette situation pourrait être due au débordement conjoncturel du système de drainage ou à un problème de nivellement de la pelouse.
Il faut souligner que cette pelouse, avant la pluie, présentait déjà des signes d’inquiétude, avec des détachements par endroits et des glissades de joueurs (Wilfried Singo).
Il n’y a pas que la pelouse qui est défectueuse. Pendant la pluie, il était impossible pour certains spectateurs dans les gradins de faire face à l’intempérie.
Y compris une partie de la tribune de presse. Il n’y avait pas d’abris à Ebimpé et personne n’était épargné par la pluie. On a vu également de l’eau stagner sur le tartan réservé à l’athlétisme.
Comment, après avoir annoncé la fin des travaux de mise en conformité de ce stade, on se retrouve à rassembler « des experts pour apporter des corrections » ? On avait pourtant présenté «une pelouse jamais vue nulle part ailleurs et un système de drainage innovant ».
La pelouse du stade d’Ebimpé telle que livrée par la Chine en cadeau à la Côte d’Ivoire était fortement décriée. On se souvient que le ministre des Sports avait sollicité une rallonge budgétaire pour la mise en conformité du stade aux normes Caf-Fifa.
Certains parlent de 20 milliards de francs CFa, d’autres estiment les décaissements libérés à hauteur de 34 milliards de FCfa.
Au-delà de jauger les Éléphants de Côte d'Ivoire, ce match était une occasion pour les Ivoiriens de brandir fièrement à la face du monde leur complexe sportif haut de gamme. Le stade d’Ebimpé est classé parmi les édifices qui font la fierté du pays.
C’est quand même l’un des plus grands stades d’Afrique, avec ses 60 000 places assises. Le coût de sa réalisation (près de 163 milliards de FCfa) et son nom de baptême, du nom du Chef de l’État Alassane Ouattara, devrait pourtant guider tous ceux qui sont impliqués dans sa réalisation. Que nenni !
Finalement le match amical contre le Mali, annoncé comme un test grandeur nature des Éléphants de Gasset, n’a pas eu lieu. Du moins, la rencontre a été brusquement interrompue par la pluie qui s’est abattue, ce mardi soir, sur la ville d’Abidjan.
A quatre mois du coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2023), cette situation, avouons-le, est embarrassante. Mais en même temps elle nous donne l’occasion de rectifier le tir avant la Can.
Une pluie salvatrice qui met à nu les faiblesses du maître d'œuvre (architecte, bureau d'étude...). Mais surtout soulève quelques interrogations sur le maître d'ouvrage. Est-ce le résultat attendu de son projet ? Corrigeons ça, vite et permettons au CoCan de prendre possession des infrastructures afin de permettre aux Volontaires et autres de mieux se familiariser avec leur espace de travail.