Mali: l'ONG ICG prône un «ajustement» de la «trajectoire souverainiste» de la Transition

Le président de la transition malienne, Assimi Goita, participant au premier sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, au Niger, le 6 juillet 2024. © Mahamadou Hamidou / REUTERS
Le président de la transition malienne, Assimi Goita, participant au premier sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, au Niger, le 6 juillet 2024. © Mahamadou Hamidou / REUTERS
Le président de la transition malienne, Assimi Goita, participant au premier sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, au Niger, le 6 juillet 2024. © Mahamadou Hamidou / REUTERS

Mali: l'ONG ICG prône un «ajustement» de la «trajectoire souverainiste» de la Transition

Par (RFI)
Le 03/12/24 à 08:57
modifié 03/12/24 à 09:08
Plus de quatre années après le coup d'État militaire qui a installé le régime en place, l'ONG internationale fait le bilan de la période transition en cours : de l'espoir suscité par les promesses de changement à la « spirale autoritaire » actuelle, les chercheurs occidentaux et ouest-africains de l'ONG suggèrent aux autorités maliennes de transition d'adopter « une vision plus inclusive du souverainisme. »

Parce qu'elles sont bien en place, pour une durée toujours indéterminée, l'ONG préfère adresser des recommandations aux autorités maliennes de transition plutôt que de questionner leur légitimité. Les chercheurs d'ICG reconnaissent la « forte adhésion populaire » suscitée par l'arrivée des militaires putschistes, notamment chez les jeunes, et prennent acte des « profonds changements » initiés ces dernières années : rupture avec la France, les Nations unies ou la Cédéao, accusés d'ingérence étrangère, nouvelle alliance avec la Russie.

« Mais le virage souverainiste présente aussi de sérieuses limites », écrivent les auteurs. Choisissant de ne pas s'attarder sur la situation sécuritaire, ICG note sobrement que « les efforts sont réels, mais n'ont pas endigué le conflit ». Surtout, « la rupture avec certains partenaires a servi de force mobilisatrice », mais « ne suffit pas à répondre aux besoins des Maliens », selon les chercheurs, qui notent que les dépenses militaires ont « éclipsé » les secteurs sociaux essentiels, comme la santé ou l'éducation. « Sans progrès réel dans ces domaines, les autorités pourraient bientôt se retrouver dans une impasse », met en garde le rapport.

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Par (RFI)
Le 03/12/24 à 08:57
modifié 03/12/24 à 09:08