Portrait : Abou Fadiga, un juriste passionné d’agriculture dans le Bafing

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Portrait : Abou Fadiga, un juriste passionné d’agriculture dans le Bafing

Le 16/09/23 à 13:43
modifié 17/09/23 à 07:19
Le virus de l’agriculture, lui a été inoculé par son géniteur, feu Famoussa Fadiga. « Depuis tout jeune, j'ai vu mon père faire la navette entre son hôtel et son champ de maraîcher. C'est donc une passion qui m'a été transmise par mon père », affirme Abou Fadiga avec un brin de nostalgie. Ce Juriste fiscaliste et comptable de profession, natif de Touba en guise de reconnaissance et pour perpétuer cette tradition agricole, a fondé le « Famous’S Green park », entendons, le parc vert de Famoussa. Un véritable ‘’empire vert’’; impressionnant domaine agricole bâti sur plusieurs dizaines d’hectares situé à quelques 7 km de la ville de Touba de part et d’autre de la route menant au village de Mimballa.
Sur les vastes étendues aménagées, se dressent à perte de vue, des vergers aussi variés que divers. Il s’agit d’une portion dédiée à l’arboriculture notamment de vastes champs d'hévéa TG5, de Mélina, de galerie de tek, d’anacarde, de palmiers. D’un autre côté, des vergers occupés par des agrumes. On y trouve des : Madeleine, Navelina, une variété d’orange sans pépins, clémentine, mandarine, pamplemousse, lemon, citron africain et chinois...). Pour ne citer que ceux-là. Le parc vert de Famoussa, comprend en son sein un circuit dédié à l’écotourisme adossé au complexe hôtelier (Keyata’So) dont Abou Fadiga est le promoteur.

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Lanceur d'alerte... pour valoriser le potentiel local

« Le climat et la terre dans notre région, sont favorables à l’agriculture. Ici, il pleut 10 mois sur 12. Aucune initiative prise par moi dans le domaine agricole n’a échoué », précise le paysan moderne. Il ajoute, « La région du Bafing est l'une des rares régions du pays où toutes les cultures poussent sans problème ». Comme pour inciter ses frères et sœurs, à s’y mettre et à changer de paradigme car pour lui, le travail de la terre, est noble et non avilissant comme prétendu par nombre de personnes.

Sa crainte est le danger de surproduction au niveau de l’anacarde avec son corollaire de mévente qui risque d’installer la misère dans les zones de très forte production. Selon lui, l’état, devra prendre la problématique à bras le corps en sensibilisant les producteurs à la destruction partielle des pieds d’anacardiers à remplacer par d’autres spéculations (café, cacao) qui pourraient garantir de meilleurs revenus aux paysans. Cela, bien entendu à l’en croire, avec le soutien l’état.
Aux jeunes, le message d’Abou Fadiga est clair, « Plutôt que de ne rien faire, il est mieux de travailler la terre car si on ne travaille pas, on ne peut pas gagner sa vie », les a-t-il interpelés.


Le 16/09/23 à 13:43
modifié 17/09/23 à 07:19