Reconstitution du couvert forestier ivoirien : La fondation Earthworm « fière » de sa contribution

Gerome Tokpa, directeur régional de la Fondation Earthworm, a dressé un bilan succinct de ses actions de reboisement. (Ph: Dr)
Gerome Tokpa, directeur régional de la Fondation Earthworm, a dressé un bilan succinct de ses actions de reboisement. (Ph: Dr)
Gerome Tokpa, directeur régional de la Fondation Earthworm, a dressé un bilan succinct de ses actions de reboisement. (Ph: Dr)

Reconstitution du couvert forestier ivoirien : La fondation Earthworm « fière » de sa contribution

Le 03/12/24 à 07:48
modifié 03/12/24 à 13:31
La Fondation Earthworm a célébré son 25e anniversaire le 27 novembre 2024, au cours d’un dîner convivial avec ses partenaires et bénéficiaires, à Cocody. C’était l’occasion pour cette structure de marquer un break, jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, faire un état des lieux et envisager les perspectives.

En ce qui concerne ses réalisations, la fondation s’est particulièrement félicitée de son apport à l’œuvre de reconstitution du couvert forestier ivoirien fortement dégradé.

Ses responsables parlent de 1500 hectares de forêts reboisées dans l’ouest ivoirien, dans la région du Cavally. « Même si les défis du reboisement sont encore importants, ce que nous avons accompli n'est pas négligeable. Nous en sommes fiers. Car non seulement, nous reboisons en impliquant les communautés, mais nous changeons aussi leur mindset. Et ces communautés prennent le relais de nos actions parce qu’elles ont compris l’importance de planter des arbres. L’une des choses les plus importantes pour nous, c’est l’appropriation des projets par les communautés », s’est félicité Gerome Tokpa, directeur régional de la Fondation Earthworm.

Des personnalités de premier plan dans le domaine forestier ont pris part aux noces d’argent de la fondation. (Ph: Dr)
Des personnalités de premier plan dans le domaine forestier ont pris part aux noces d’argent de la fondation. (Ph: Dr)



Et d’arguer : « le Président de la République l’a dit, en 2030, il faut qu’on ait recouvert 20% du territoire de forêts. A notre petit niveau, on essaie d’y contribuer avec l’appui de nos bailleurs, entre autres, Nestle, Barry Callebaut, Cocoasource, Touton et la Confédération helvétique. Toutes ces entités se sont mises ensemble pour dire stop à la déforestation. Toute chose qui nous réjouit et nous rassure que nous ne sommes pas seuls dans le travail que nous faisons ».

Ce sont ces succès que la fondation a bien voulu partager avec ses partenaires, collaborateurs et représentants de communautés bénéficiaires.

En effet, depuis sa création, Earthworm est engagée activement en faveur du développement durable, de la protection de la nature et de la résilience face aux défis climatiques.

Gerome Tokpa a aussi réaffirmé sa conviction que l’immense superficie de forêts perdue depuis les années 1960 – elle est estimée à 13 millions d’hectares – peut être restaurée. A condition que tout le monde s’y mette.

« La terre ivoirienne subit une forte pression du fait de la démographie galopante. C’est vrai qu’on a besoin des espaces pour faire de l’agriculture ou pour habiter, mais on peut le faire sans détruire la forêt. C’est là l’un des plus grands défis actuels qui nécessite un changement de mentalité. Si chaque Ivoirien adopte l’habitude de planter des arbres et de ne pas en couper, nous retrouverons vite notre forêt perdue. Il faudra aussi abandonner les pratiques agricoles extensives et aller vers les pratiques intensives et l’agro-foresterie », a-t-il suggéré.

C’est pour promouvoir ces bonnes pratiques agricoles que la fondation a mis en place le Centre d’innovation rurale agro-écologique (Cira) à Aboisso « qui est pour nous une manière d’attirer les jeunes dans le secteur agricole afin d’assurer la relève, mais pas de façon empirique, comme leurs parents, mais en innovant dans la création des plantations. »



Le 03/12/24 à 07:48
modifié 03/12/24 à 13:31