L'éditorial d'Adama Koné : Les nouvelles du pays
Bonjour cousin. Depuis ton départ du pays, le 2 août, au lendemain du décès du président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, on n’a pas échangé. Tu as dû apprendre le décès de Ouassénan Koné et de Lambert Kouassi Konan.
Tu as dû voir en direct l’inauguration du pont Alassane Ouattara, un vrai chef-d’œuvre, tout comme la cérémonie de remise des prix d’excellence. Ces dernières semaines, tu as dû aussi avoir des informations sur les élections locales et celles du Sénat.
Et en passant, la pluie qui a inondé le stade d’Ébimpé. Mais, tu as souhaité que je donne les dernières nouvelles moi-même, car comme tu le soulignes, l’eau qui vient de la bouche du poisson est la plus fraîche.
Actuellement, je t’écris depuis une salle du parc des expositions d’Abidjan. Il accueille sa première cérémonie. Le Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan, Sara 2023.
La Côte d’Ivoire est actuellement le champ du monde. Tous les cerveaux fertiles du monde agricole et financier, tous les acteurs des filières agricoles avec au premier rang, les planteurs et les éleveurs, labourent au bord de la lagune Ebrié, le terreau d’une agriculture futuriste.
Je peux te le dire, le pays n’a rien à envier aux espaces dédiés à ce type d’événements dans le monde. Tant les commodités du parc répondent aux exigences internationales.
Seulement, pour m’y rendre, j’ai dû mettre la main plus en profondeur dans la poche. Le prix du carburant a augmenté. Tu me diras que c’est la même chose partout. Cousin, tu sais que quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête. Je vois tout de même les efforts consentis par le gouvernement. Surtout que le prix à la pompe est relié directement au cours international, aux fluctuations monétaires et au fret. Alors que sur le plan mondial, les cours ont largement flambé.
Ce que je crains, ce sont les transporteurs. Eux qui augmentent plus que de raison les tarifs. Avec tout ce que tu peux imaginer comme conséquence. Par exemple, pour 25 F Cfa sur un litre, ils mettent 50 F Cfa sur chaque passager. Donc 200 F Cfa (si c’est un véhicule de cinq places), là où le trajet ne consommera même pas un litre, donc les 25 FCfa d’augmentation.
En plus, ils font la sourde oreille quand la situation est favorable. Ils n’ont jamais diminué leurs tarifs quand les prix à la pompe ont baissé. Je crois qu’on doit, nous les consommateurs, regarder cela de plus près. Surtout que le prix du riz aussi connaît des variations à la hausse.
L’Inde qui est le principal fournisseur a décidé de réduire ses exportations. La Chine qui est la plus grande productrice, mais également grande consommatrice revoit également son offre à l’international, en baisse. C’est vraiment chaud, cousin. Si la marmite est penchée, l’eau n’est pas pour autant versée.
En effet, la saison des productions agricoles alimentaires est bonne. Actuellement, le marché est « rouge » de tomates. Le kilogramme qui était monté à 2 000 F Cfa est tombé à 350 F Cfa par endroits. A Toumodi, il est à 250 F Cfa. Tantie Affoué a même repris ses sauces tomate. Tout comme le gombo qui foisonne sur le marché.
La semaine dernière, elle a même fait du foutou d’igname à la sauce gombo. Et à la fin, le tout arrosé de jus de citron. Le citron étant actuellement bon marché. Tout comme l’igname kponan qui continue d’arriver sur les marchés et vendue à 400 F Cfa le kilogramme contre 1 000 F Cfa à sa sortie. La banane plantain aussi est de plus en plus visible avec un régime moyen à 1 500 F Cfa.. La mandarine et l’orange commencent aussi à alimenter fortement les étalages. Cousin, en tout cas, il y a de quoi avoir l’appétit. Mais, je ne sais pas pour les membres du gouvernement.
Au dernier Conseil des ministres, le Président de la République a été clair. Il y aura un remaniement ministériel.
Le Président Alassane Ouattara a félicité l’équipe gouvernementale pour tout le travail réalisé à cette date. Mais, tu le connais. Il est perfectionniste. Et, il reste fidèle à sa détermination de donner le meilleur de lui-même, pour le bien-être des populations. En la matière, quand c’est nécessaire, il redimensionne son équipe et redistribue les rôles.
Arlette Traoré, notre voisine, m’a demandé où déposer son curriculum vitae. En riant, je lui ai dit que pour la fonction de ministre, il n’y a pas d’appel à candidatures classique. Dans les études, il n’y a pas une filière dénommée « ministre ». Ce n’est pas une carrière. Seul le profil, les potentialités et les prouesses de chacun, en en lien avec les attentes du poste, constituent son dossier.
En attendant le nouveau gouvernement, il a annoncé que les présidents d’institution dont les mandats sont arrivés à expiration seront remplacés. L’oncle Kafana connaît déjà sa situation. Il est haut représentant du Président de la République.
Cousin, je constate que le Chef de l’État veut aller plus loin. Le 4 septembre dernier, il a adressé un courrier aux présidents d’institution. Les instruisant de prendre les dispositions pour mettre fin au travail des personnes devant faire valoir leurs droits à la retraite et qui sont encore en activité dans leur institution.
Le grand patron en a connaissance, car cela lui est régulièrement parvenu. Dans les ministères également, le Premier ministre, pour relayer à son niveau cette disposition, a écrit aux ministres pour en faire autant. La date butoir était le 30 septembre dernier. Cousin, tu vois qu’il y a beaucoup de choses qui se passent là-haut, pour donner l’exemple.
Le Blanc l’appelle la gouvernance. Je crois même que c’est une autre action en faveur des jeunes. C’est vraiment l’année de la jeunesse. Dans tous ces mouvements de chaise, le président de l’Assemblée nationale semble tranquille. D’ailleurs, il sera sur son perchoir ce lundi 2 octobre, pour la rentrée de la deuxième session ordinaire de son institution.
Parlant d’institution, je voudrais te dire que, dans un autre contexte, la communauté musulmane, lors du dernier Maouloud, a souhaité l’institution du mariage religieux et traditionnel, au rang des actes légalement reconnus. La communauté a prié pour le Président de la République, pour chaque habitant et pour la Côte d’Ivoire.
Cousin, je souhaite que ma correspondance te trouve dans de bonnes dispositions spirituelles, que la campagne café-cacao, ouverte hier soit florissante, que l’année scolaire soit fructueuse pour nos enfants et que chaque Ivoirien, ici comme ailleurs, vive ce dernier trimestre, et bien au-delà, dans la paix et la prospérité, dans l’attente d’une Can de haut volet.
Et en passant, la pluie qui a inondé le stade d’Ébimpé. Mais, tu as souhaité que je donne les dernières nouvelles moi-même, car comme tu le soulignes, l’eau qui vient de la bouche du poisson est la plus fraîche.
Actuellement, je t’écris depuis une salle du parc des expositions d’Abidjan. Il accueille sa première cérémonie. Le Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan, Sara 2023.
La Côte d’Ivoire est actuellement le champ du monde. Tous les cerveaux fertiles du monde agricole et financier, tous les acteurs des filières agricoles avec au premier rang, les planteurs et les éleveurs, labourent au bord de la lagune Ebrié, le terreau d’une agriculture futuriste.
Je peux te le dire, le pays n’a rien à envier aux espaces dédiés à ce type d’événements dans le monde. Tant les commodités du parc répondent aux exigences internationales.
Seulement, pour m’y rendre, j’ai dû mettre la main plus en profondeur dans la poche. Le prix du carburant a augmenté. Tu me diras que c’est la même chose partout. Cousin, tu sais que quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête. Je vois tout de même les efforts consentis par le gouvernement. Surtout que le prix à la pompe est relié directement au cours international, aux fluctuations monétaires et au fret. Alors que sur le plan mondial, les cours ont largement flambé.
Ce que je crains, ce sont les transporteurs. Eux qui augmentent plus que de raison les tarifs. Avec tout ce que tu peux imaginer comme conséquence. Par exemple, pour 25 F Cfa sur un litre, ils mettent 50 F Cfa sur chaque passager. Donc 200 F Cfa (si c’est un véhicule de cinq places), là où le trajet ne consommera même pas un litre, donc les 25 FCfa d’augmentation.
En plus, ils font la sourde oreille quand la situation est favorable. Ils n’ont jamais diminué leurs tarifs quand les prix à la pompe ont baissé. Je crois qu’on doit, nous les consommateurs, regarder cela de plus près. Surtout que le prix du riz aussi connaît des variations à la hausse.
L’Inde qui est le principal fournisseur a décidé de réduire ses exportations. La Chine qui est la plus grande productrice, mais également grande consommatrice revoit également son offre à l’international, en baisse. C’est vraiment chaud, cousin. Si la marmite est penchée, l’eau n’est pas pour autant versée.
En effet, la saison des productions agricoles alimentaires est bonne. Actuellement, le marché est « rouge » de tomates. Le kilogramme qui était monté à 2 000 F Cfa est tombé à 350 F Cfa par endroits. A Toumodi, il est à 250 F Cfa. Tantie Affoué a même repris ses sauces tomate. Tout comme le gombo qui foisonne sur le marché.
La semaine dernière, elle a même fait du foutou d’igname à la sauce gombo. Et à la fin, le tout arrosé de jus de citron. Le citron étant actuellement bon marché. Tout comme l’igname kponan qui continue d’arriver sur les marchés et vendue à 400 F Cfa le kilogramme contre 1 000 F Cfa à sa sortie. La banane plantain aussi est de plus en plus visible avec un régime moyen à 1 500 F Cfa.. La mandarine et l’orange commencent aussi à alimenter fortement les étalages. Cousin, en tout cas, il y a de quoi avoir l’appétit. Mais, je ne sais pas pour les membres du gouvernement.
Au dernier Conseil des ministres, le Président de la République a été clair. Il y aura un remaniement ministériel.
Le Président Alassane Ouattara a félicité l’équipe gouvernementale pour tout le travail réalisé à cette date. Mais, tu le connais. Il est perfectionniste. Et, il reste fidèle à sa détermination de donner le meilleur de lui-même, pour le bien-être des populations. En la matière, quand c’est nécessaire, il redimensionne son équipe et redistribue les rôles.
Arlette Traoré, notre voisine, m’a demandé où déposer son curriculum vitae. En riant, je lui ai dit que pour la fonction de ministre, il n’y a pas d’appel à candidatures classique. Dans les études, il n’y a pas une filière dénommée « ministre ». Ce n’est pas une carrière. Seul le profil, les potentialités et les prouesses de chacun, en en lien avec les attentes du poste, constituent son dossier.
En attendant le nouveau gouvernement, il a annoncé que les présidents d’institution dont les mandats sont arrivés à expiration seront remplacés. L’oncle Kafana connaît déjà sa situation. Il est haut représentant du Président de la République.
Cousin, je constate que le Chef de l’État veut aller plus loin. Le 4 septembre dernier, il a adressé un courrier aux présidents d’institution. Les instruisant de prendre les dispositions pour mettre fin au travail des personnes devant faire valoir leurs droits à la retraite et qui sont encore en activité dans leur institution.
Le grand patron en a connaissance, car cela lui est régulièrement parvenu. Dans les ministères également, le Premier ministre, pour relayer à son niveau cette disposition, a écrit aux ministres pour en faire autant. La date butoir était le 30 septembre dernier. Cousin, tu vois qu’il y a beaucoup de choses qui se passent là-haut, pour donner l’exemple.
Le Blanc l’appelle la gouvernance. Je crois même que c’est une autre action en faveur des jeunes. C’est vraiment l’année de la jeunesse. Dans tous ces mouvements de chaise, le président de l’Assemblée nationale semble tranquille. D’ailleurs, il sera sur son perchoir ce lundi 2 octobre, pour la rentrée de la deuxième session ordinaire de son institution.
Parlant d’institution, je voudrais te dire que, dans un autre contexte, la communauté musulmane, lors du dernier Maouloud, a souhaité l’institution du mariage religieux et traditionnel, au rang des actes légalement reconnus. La communauté a prié pour le Président de la République, pour chaque habitant et pour la Côte d’Ivoire.
Cousin, je souhaite que ma correspondance te trouve dans de bonnes dispositions spirituelles, que la campagne café-cacao, ouverte hier soit florissante, que l’année scolaire soit fructueuse pour nos enfants et que chaque Ivoirien, ici comme ailleurs, vive ce dernier trimestre, et bien au-delà, dans la paix et la prospérité, dans l’attente d’une Can de haut volet.