Alassane Ouattara a profité de la session d’ouverture des Assemblées annuelles du Fmi et de la Banque mondiale, le 5 octobre 2023 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, pour appeler à la mise en place de conditions souples dans l’octroi de financements climatiques pour les pays africains de la part « des pays développés d’aujourd’hui responsables de la pollution depuis la révolution industrielle du 19
e siècle ». Surtout que le continent ne contribue qu’à 4 % à l’émission des gaz à effets de serre, alors qu’elle « subit de plein fouet les effets dévastateurs du changement climatique », a-t-il soutenu. Il s’est aussi référé à un rapport de la Banque mondiale qui indique que ce phénomène entrainerait une perte potentiel de 13 % de revenu par tête d’habitant à l’horizon 2050. « Cela est injuste. Cela est inacceptable », a-t-il martelé.
Le Chef de l’Executif ivoirien a par ailleurs plaidé en faveur d’un troisième siège pour l’Afrique subsaharienne aux Conseils d’administration du Fmi et de la Banque mondiale. Sur la question, il s’est réjoui des assurances données dans ce sens pas Kristalina Georgieva.
Le Président Alassane Ouattara s’est aussi engagé à s’appuyer sur les recommandations du Fmi notamment en matière d’investissement dans le capital humain, de lutte contre le changement climatique et à soutenir le secteur privé en vue de créer des emplois pour les jeunes..
Le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, a déclaré que cette question constitue l’un des principaux points que la délégation ivoirienne défendra lors des travaux de Marrakech.
Pour rappel, les travaux proprement dits des Assemblées annuelles se tiendront du 9 au 15 octobre 2023 à Marrakech au Maroc.