Formation: Des universités ivoirienne et canadienne mutualisent leurs efforts
Après une séance de travail avec des responsables d’universités et grandes écoles publiques ivoiriennes le mercredi 4 octobre, la délégation du Canada Nouveau-Brunswick en mission exploratoire et d’information en Côte d’Ivoire, était le jeudi 5 octobre, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Ce, dans le cadre du lancement du Master management des biotechnologies de sécurité, une formation entre l’université de Moncton au Canada et l’université Félix Houphouët-Boigny, et la signature et le renouvellement des attentes d’accord-cadre entre l’université de Moncton et les universités Félix Houphouët-Boigny, Nangui Abrogoua et San Pedro. Selon l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Canada, Bafétigué Ouattara, initiateur de cette mission, il s’agit de renforcer davantage la coopération entre les deux nations. « Le Canada est un partenaire qui apprécie la Côte d’Ivoire. Nous nous sommes rendu compte du fait que la formation ici est de qualité; les étudiants formés ici qui vont parfaire leur formation au Canada se retrouvent parmi les meilleurs. Au point où les Canadiens ne veulent plus nous les ramener. Nous sommes contents de ce partenariat quand on sait que l’avenir de notre pays repose sur la jeunesse », s’est-il félicité. Toutefois, le diplomate a plaidé pour le retour des étudiants, une fois leur formation achevée. « Nous ne voulons pas les voir rester. On ne peut pas les forcer à revenir. S’ils y sont, c’est parce que le pays est attrayant. Le défi pour nous, c’est de rendre la Côte d’Ivoire plus attrayante. Par ce partenariat, nous devons rendre aussi notre pays attrayant que le Canada », a-t-il encouragé. Heureux d’accueillir cette délégation, le président de l’université Félix Houphouët-Boigny, Prof. Ballo Zié a fait savoir que ce partenariat permettra de commencer une formation de l’Ufr de Biosciences. « C’est une opportunité que nous voulons saluer et voir élargir à l’ensemble des Ufr. On pourra débuter la première année scolaire ici et terminer au Canada. Nous nous engageons fortement à faire en sorte que ce soit une entente fructueuse. Vous pouvez compter sur nous », a-t-il promis. Pour sa part, Anderson Blanc, ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire, a salué l’engagement des deux pays en faveur de l’éducation, la recherche et le développement. Pour lui, la Côte d’Ivoire et le Canada ont beaucoup en commun. Et c’est en unissant leurs forces et leur synergie qu’ils pourront enrichir les connaissances et promouvoir l’excellence académique. « Les élèves ivoiriens excellent au Canada et vous pouvez en être fiers. Nous les accueillons à bras ouverts. Je reste convaincu que cette collaboration va renforcer les capacités respectives de nos universités mais aussi contribuer à former des leaders de demain », a-t-il assuré. Pour Dr Denis Prudhomme, recteur et vice-chancelier de l’université de Moncton et le ministre de la Francophonie et des gouvernements locaux, chef de la délégation du Nouveau-Brunswick, il s’agit d’explorer des opportunités de collaboration. Nous pouvons nous inspirer de ce que vous faites ici. Depuis plus de 10 ans, nos institutions accueillent des étudiants de la Côte d’Ivoire. Ce sont des meilleurs ambassadeurs. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est bien grâce à eux », ont-ils confié. Non sans préciser que leur souhait, c’est d’avoir une collaboration soutenue, dynamique soutenant la formation et la recherche en optimisant les partages d’expertises au bénéfice des étudiants. A en croire Dr Denis Pruhomme, plus de 35 % de leurs étudiants proviennent de la francophonie africaine. Et la Côte d’Ivoire est le 4e pays le mieux représenté à l’université de Moncton.