Une activité de transplantation de palmiers natifs de Côte d’Ivoire a débuté, le 24 octobre, autour de la forêt de l’Université Nangui Abrogoua (Una). La mise en place de cette haie vive à partir de raphias et de rotins a pour objectif de protéger la forêt de l’Una et de sensibiliser les artisans des filières associées à l’utilisation des palmiers. Cette ceinture végétale autour de la forêt permettra également de limiter les agressions de la forêt pour une meilleure conservation. Au moins 100 individus de palmiers seront introduits autour et dans la forêt de l’Una.

Faut-il rappeler, la forêt de l’Una est l’une des dernières reliques forestières du parc national du Banco abritant encore des espaces animales telles que des Mones de Lowe cercopithecus lowei, Thomas, 1923, une espèce vulnérable.

Dr Ouattara Noufou Doudjo, enseignant chercheur à l’Una également coordonnateur du projet multipalms, souhaite à travers la connaissance des filières d’extraction des palmiers forestiers utiles (raphia, rotin et doums entre autres), proposer des solutions agro-écologiques durables. A l’en croire, ce programme ambitionne de mettre à la disposition des agriculteurs, des associations de plants de palmiers pour leurs opérations d’aménagement et d’agroforesterie.

En outre, le projet multipalms financé par la Fondation Audemars Piguet (Suisse) accorde une place importante à la formation des jeunes pour la relève scientifique. Ainsi, sur les trois ans initiaux (2021-2024) que durera ce projet, au moins cinq étudiants de Master seront formés.

Au nom du président de l’Una, le vice-président chargé de la pédagogie et de la vie universitaire de l’institution, Prof. Tiho Seydou a affirmé que cette opération permettra la sécurisation des limites actuelles de la forêt et la conservation de l’Université. «Nous allons protéger une forêt par des ressources de palmiers, elles-mêmes très importantes pour la communauté», a-t-il rassuré. Il a salué cette initiative qui est importante et novatrice.

Dans le cadre de la domestication des palmiers, une pépinière a été mise en place à la lisière de la forêt de l’université Nangui Abrogoua. Elle compte au moins 13 espèces de palmiers natifs de Côte d’Ivoire.