Affiche du concert

Il faut signaler que suite à l’annonce de ce concert qui devait célébrer les 50 ans de carrière de l’artiste manding Salif Kéïta, à Abidjan des voix et non des moindres se sont élevées pour dire « non ». La principale raison évoquée sur les réseaux sociaux par des activistes, c’est que l’artiste qui serait proche du président de la transition malienne n’a pas donné de la voix pour concilier la Côte d’Ivoire et le Mali dans l’affaire des 49 soldates ivoiriens en mission onusienne assimilés à des mercenaires.

Pour ces derniers, l’artiste qui était membre du parlement de la transition aurait pu militer pour l’apaisement entre les deux pays.

A côté de cette position, des cyberactivistes estiment qu’au nom des valeurs de pays à vocation de terre d’accueil que défend la Côte d’Ivoire, ce concert aurait pu se tenir à Abidjan.

Cependant, il faut signaler qu’aucune voie officielle ne s'est prononcer sur cette affaire. Apparemment, c’est sur les réseaux sociaux que tout s’est décidé.

C’est le lieu de rappeler que le concert de Mariam Bah Lagaré, une artiste malienne avait aussi été victime de la polémique sur l'arrestation à Bamako le 10 juillet 2022 des 49 soldats ivoiriens considérés comme mercenaires par les autorités maliennes. Son concert prévu le dimanche 14 août 2022 au Palais de la Culture d’Abidjan, a connu le même sort, avant d’être reprogrammé.

A noter qu’après avoir démissionné du Conseil national de la transition (Cnt) le 31 juillet 2023, Sailf Keïta a été nommé, le 14 août 2023, Conseiller spécial du Chef de la junte militaire au pouvoir au Mali. « Je resterai toujours l’ami incontesté des militaires de mon pays », écrivait-il dans sa lettre de démission. M. Keïta a exprimé publiquement son adhésion au discours de souveraineté des autorités militaires. Et réclamé ouvertement il y a quelques mois le départ de la Mission des nations unies au Mali (Minusma), déployée depuis 2013.