La 4e édition du Café de l’intégration organisée, mardi dernier, par le Bureau ivoirien pour la promotion de l’intégration africaine (Bipia), a permis de passer au peigne fin les obstacles majeurs qui freinent la libre circulation des biens et des personnes au sein de la Cedeao, espace communautaire ouest-africain.

Cette rencontre s’est déroulée au siège du Bipia, à Angré 7e tranche. Elle a été l’occasion pour le Dg du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier, Diaby Ibrahim, de pointer du doigt un de ces obstacles majeurs : l’absence de stabilité politique dans bien des pays ouest-africains.

«L’intégration sous-régionale nécessite que tous les pays soient au même niveau de stabilité politique, en termes d’indicateur de performance.

Mais lorsque dans le même espace, quelques pays sont instables, cela influe directement sur l’organisation spatiale des autres pays. C’est pour cela que nous appelons nos dirigeants à favoriser l’intégration sous-régionale, afin que la question de la stabilité soit effective », a-t-il préconisé.

Présentant le thème «Comment lutter efficacement contre les entraves à la fluidité routière ? », il a également fait savoir qu’au sein de la Cedeao, les textes en matière d’intégration sont bien élaborés, sauf que leur mise en œuvre cause de réels problèmes. Aussi a-t-il invité les autorités étatiques à prendre à bras-le-corps la réalisation d’infrastructures routières, la sensibilisation aux documents de voyage et de frets, etc.

Quant au directeur du Bipia, Oumar Kaba N’Diaye, il a souligné le rôle majeur que joue la Côte d’Ivoire dans le processus d’intégration au sein de la Cedeao, du fait qu’elle constitue un des poids lourds au sein de cet espace.

Mais également, en raison de ses atouts naturels qu’elle a toujours mis à la disposition des autres pays de l’hinterland : le Burkina Faso et le Mali.

Cette édition du Café de l’intégration a regroupé autour du thème de «La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao», des représentants de plusieurs ministères, dont celui de la tutelle, le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur ainsi que ceux du Burkina, du Mali, du Sénégal et du Niger.

Par ailleurs, en plus du thème développé par Diaby Ibrahim, 3 autres thématiques, à savoir intégration et fluidité routière, insécurité transfrontalière et stigmatisation, lutte contre les entraves à la fluidité routière, ont été développées.

MARCEL APPENA