Contrôle du budget de l’État 2022: Les députés approuvent la gestion du gouvernement
Pour l’occasion, ce sont quarante députés sur les quarante-quatre que compte la Commission des Affaires économiques et financières (Caef) de l’Assemblée nationale, présidée par l’honorable Yssouf Traoré qui ont échangé avec l’émissaire du gouvernement. Avant de voter ledit projet de loi de règlement du budget de l’État de l’année 2022 à la majorité. Précisément 26 voix pour et 14 abstentions.
En présentant l’exposé des motifs du projet de loi, le ministre des Finances et du Budget a noté que le budget de l’État de l’année 2022 a été exécuté dans un contexte socio-politique et économique marqué par la persistance des effets de la covid-19 et par les conséquences négatives de la guerre en Ukraine qui a eu lieu en février 2022. Ce qui a fait ralentir généralement l’activité économique et accélérer l’inflation.
Des situations qui ont occasionné un supplément de 457 039 712 119 de francs Cfa concernant les factures de l’État alourdissant ainsi le budget de ladite année. Ainsi, le budget préalablement estimé à 10 374 549 555 350, est passé à 11 191 589 267 969 francs Cfa.
Selon lui, le projet de loi de règlement a deux objectifs essentiels qui sont d’une part présenter les recettes et les dépenses du budget 2022 et d’ autre part savoir ce qui a été collecté et ce qui a été dépensé. Et d’arrêter définitivement les comptes de l’exercice 2022. C’est donc à la suite de cet exercice que « les députés ont adopté ce projet de loi montrant effectivement que l’exécution de ce budget s’est faite selon les procédures et les règles ».
Rappelant les conditions dans lesquelles le budget a été exécuté, Adama Coulibaly a indiqué que tout le monde se souvient que « l’année 2022 a été extrêmement difficile parce que nous n’étions pas encore totalement sortis de la crise de covid-19. Et voilà que la guerre éclate en Ukraine. Ses conséquences se sont ressenties à travers la rupture de la chaîne d’approvisionnement. Ce qui a impacté le coût de l’énergie, de certaines denrées alimentaires et également une augmentation des coûts de financement sur le marché international ».
C’est donc, dit le ministre des Finances et du Budget, dans ce contexte que le budget 2022 a été exécuté, amenant ainsi le gouvernement à opérer des ajustements et aménagements au niveau du budget, pour attenuer l’impact des méfaits des évènements internationaux sur les populations. A ce titre, énumère le représentant du Président de la République, des mesures avaient été prises, notamment le plafonnement des prix de certains produits alimentaires.Également, des subventions de l’État avaient été accordées aux meuniers pour que le prix de la baguette de pain puisse être maintenu au profit des populations.
«Nous avons également renoncé à des ressources fiscales importantes pour permettre que les prix ne soient pas en hausse au niveau de la pompe. Ce sont autant de dépenses qui ont été effectuées », soutient-il. Avant d’ajouter qu’également des projections de recettes ont été faites sur l’année 2022.
HERVE ADOU