Cndh : Les dozos à l’école des droits de l’homme

Les membres de la confrérie des dozos se familiarisent avec les droits humains. (Ph: Dr)
Les membres de la confrérie des dozos se familiarisent avec les droits humains. (Ph: Dr)
Les membres de la confrérie des dozos se familiarisent avec les droits humains. (Ph: Dr)

Cndh : Les dozos à l’école des droits de l’homme

Le 04/11/23 à 15:31
modifié 04/11/23 à 15:58
Donner l’opportunité et la possibilité aux chasseurs traditionnels, appelés communément « dozos », de s’imprégner et de mieux comprendre les principes de base des droits de l’homme. C’est l’un des objectifs principaux du programme de sensibilisation du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) initié à l’intention de la communauté dozo.

Destinée aux membres de la Confrérie des dozos de Côte d’Ivoire (Codoz-Ci) et de la Fédération nationale des confréries dozos de Côte d’Ivoire (Fenacodoci), cette formation a eu lieu le 3 novembre 2023, au siège du Conseil national des droits de l’homme (Cndh), aux II-Plateaux-Vallons (Cocody). Elle a regroupé plusieurs dizaines de dozos venus en majorité du nord de la Côte d’Ivoire.

C’est la présidente du Cndh, Namizata Sangaré, qui a procédé à l’ouverture. Il s’agit de « les sensibiliser à l’importance des droits de l’homme dans la protection des individus et des communautés ; de les encourager à la collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile pour promouvoir les droits de l’homme et la paix », a-t-elle indiqué.

Elle a, surtout, expliqué qu’en dehors des forces régulières, dans bien de contrées, ce sont ces chasseurs traditionnels qui contribuent à la sécurisation du transport des récoltes agricoles des paysans sur les routes. Sauf que cette intervention dans l’environnement sécuritaire ne va pas sans conséquences négatives.

« Si les dozos se sont construits une réputation positive reconnue de tous dans la lutte contre l’insécurité dans les années 1990, certains actes peu recommandables qui leur sont imputables ont terni leur rôle et leurs responsabilités dans la société », a déploré Namizata Sangaré.

Raison pour laquelle, dit-elle, le Cndh a pris la décision de les amener à s’approprier les notions de base du respect des droits humains. Tels que le droit à la vie, à l’intégrité physique, à la protection des femmes et enfants..., ainsi que l’impossibilité de se substituer aux forces de sécurité.

Gounougo Mamadou, député de Boundiali (membre de la confrérie dozo), a fait l’historique de cette communauté. « Les origines remontent à l’année 1222 », a-t-il situé, en expliquant que le « dozoya » est reconnu dans plusieurs pays africains, ainsi qu’en Arabie Saoudite.

Pour lui, compte tenu, notamment, des valeurs culturelles, sociales, sécuritaires..., il a annoncé qu’il compte introduire un projet de loi à l’Assemblée nationale pour une reconnaissance officielle. Enfin, il a appelé les membres de cette organisation à l’union et à la solidarité.


Le 04/11/23 à 15:31
modifié 04/11/23 à 15:58