A la suite d'importants dégâts matériels et économiques causés par les inondations récurrentes survenues ces dernières décennies dans les localités situées autour du fleuve Comoé en Côte d’Ivoire, le Centre universitaire de recherche et d’application à la télédétection (Curat) et son partenaire, l’Institut de recherche pour le développement (Ird) ont lancé officiellement le projet Rfcmacc le 16 novembre 2023, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Selon les initiateurs, le projet « Surveillance et évaluation des inondations fluviales et des cultures à l’aide du cloud computing et de l’observation de la terre : cas du bassin-versant de la Comoé, Côte d’Ivoire » (Rfcmacc) vise à améliorer la surveillance des inondations fluviales et des récoltes à partir de l’exploitation des outils d’observation de la terre et de la modélisation numérique hydrologique sur le bassin de la Comoé qui part du nord au sud de la Côte d’Ivoire.

Pour les coordonnateurs africains et européens, il va identifier les zones inondables et proposer des systèmes d’alerte précoce en vue d’apporter une aide à la vulnérabilité des populations.

Expert en traitement et utilisation d’images satellites dans la modélisation hydrologique, l’Ird va « développer des modèles et ensuite les alimenter avec des scénarios de changement climatique dans l’intention de voir les évolutions possibles des inondations dans la zone indiquée », a confié Dr Andrew Ogilvie, chargé de recherche à l’Ird, par ailleurs coordonnateur européen.

Dr Danumah Jean, coordonnateur africain dudit projet, a, à son tour, précisé que l’impact est beaucoup plus perçu dans la zone sud, c’est-à-dire la zone d’Alepé jusqu’à Grand-Bassam.

Indiquant que ce projet a une durée d’un an, pour lui, les décideurs ivoiriens devraient se l’approprier en favorisant une plus longue durée afin d’avoir des résultats assez pertinents qui serviront à la prise de décision. Ce, en vue d’apporter des solutions adéquates aux populations.

Saluant l’initiative, M. Wedjé Aboa, chef notable du village d’Andou M’Batto dans le département d’Alépé, espère vivement que les résultats de ce projet financé par EO Africa R&D Facility, sauvegardent à l’avenir les cultures agricoles des populations menacées par ces catastrophes.

À cette cérémonie officielle, étaient présentes des structures en charge du phénomène d’inondation ( la plateforme des réductions de risques et catastrophes, l’ONPC, le ministère des Eaux et Forêts à travers la Direction des ressources en eau, le ministère du Plan et du Développement, la Direction de Lutte des changements climatiques et l’Anader).