Développement rural : Dibykro tirera finalement son énergie du solaire
Dibykro, village de la sous-préfecture de Tiassalé dans la région de l'Agneby, a été électrifié en février 2021 via une mini centrale d'énergie solaire. Ce village, tout comme 17 autres de la Côte d'Ivoire a bénéficié du projet Ecler ivoire financé par l’Union européenne (Ue) et mis en œuvre par Expertise France, filiale du groupe Agence française de développement (Afd).
Depuis lors, c’est à pas de géant que Dybikro sort de la léthargie dans laquelle il était plongé depuis trop longtemps. C’est en tout cas ce que Nanan Koffi Konan Jean-Claude, Chef dudit villag, s’empresse de nous expliquer le lundi 6 novembre 2023, juste après avoir sacrifié au rituel traditionnel de bienvenue. C’est avec des mots choisis qu’il a exprimé le bonheur que ses administrés et lui vivent désormais.
La bataille de l’obscurité à la lumière...
Selon Nanan Koffi Konan Jean-Claude, les dernières batailles dans la quête d’électrification de son village démarrent en 2009, quand il apprend lors d’une réunion à la mairie de Tiassalé, qu’il existe pour lui, une autre voie pour électrifier sa localité : une centrale solaire. D’autant plus que la localité ne remplissait pas les conditions pour bénéficier du Programme national d’électrification rurale (Proner).
Le traditionnel a donc pris son bâton de pèlerin pour finalement bénéficier d’un appui de l’Organisation mondiale du développement (Omd) qui débouche sur la sélection Dibykro au lancement du projet Ecler ivoire en 2018.
Le premier responsable de Dibikro est reconnaissant de ce qu’avant le début des travaux d’électrification, le village a d’abord bénéficié d’un lotissement. Puis grâce au programme électrification pour tous (Pept) les villageois ont bénéficié de lumière à domicile.
« Cela ne nous a pas pris assez de temps pour électrifier nos maison parce qu’à travers le projet Ècler ivoire, nous avons bénéficié du Pept. Chacun de nous a le courant déjà installé chez lui », témoigne le chef de village, tout heureux.
Le traditionnel a donc pris son bâton de pèlerin pour finalement bénéficier d’un appui de l’Organisation mondiale du développement (Omd) qui débouche sur la sélection Dibykro au lancement du projet Ecler ivoire en 2018.
Le premier responsable de Dibikro est reconnaissant de ce qu’avant le début des travaux d’électrification, le village a d’abord bénéficié d’un lotissement. Puis grâce au programme électrification pour tous (Pept) les villageois ont bénéficié de lumière à domicile.
« Cela ne nous a pas pris assez de temps pour électrifier nos maison parce qu’à travers le projet Ècler ivoire, nous avons bénéficié du Pept. Chacun de nous a le courant déjà installé chez lui », témoigne le chef de village, tout heureux.
Tout a changé...
Au dire de Nanan Koffi Konan Jean-Claude, la vie à Dibykro a changé. « Aujourd’hui, nous sommes très heureux parce que l’électrification nous permet de conserver plus longtemps la nourriture. Dans le passé, lorsque nous les cuisinions nous avions du mal à les garder en bonne état mais. Mais maintenant, nous avons des congélateurs dans lesquels nous pouvons les conservés. Nous avons la possibilité d’aller au maquis pour boire bien glacée ».
Le chef du village de Dibykro a également fait savoir que les coupures de courant avec la centrale solaire sont quasi inexistantes. Sauf si des techniciens décident d’effectuer des visites au sein de la centrale. Dans ce cas, ils prennent la peine d’en informer les villageois. « Nous n’avons pas de coupure de courant intempestive comme à Abidjan ou à Tiassalé. Ici nous avons toujours le courant ».
En ce qui concerne la capacité d’alimentations des appareils, Nanan Koffi Konan Jean-Claude a indiqué qu’avec la centrale d’énergie solaire ils ne sont confrontés ni à une limitation dans l’utilisation d’appareils électronique ni à des baisses constantes de tension.
Avant l’avènement de l’électricité, le chef traditionnel explique que les choses étaient un peu difficiles pour eux. « Les serpents, les crapeaux et autres bestioles pouvaient entrer dans les maisons sans qu’on ne s’en aperçoive. « Nous ne pouvions pas sortir ni avoir des commerces les nuits », ajoute-t-il.
En effet à cette période les habitants de Dibykro n’utilisaient que des lampes-tempêtes dont l’éclairage était limité. Pour ceux qui avaient des plaques d’énergie solaire, ils recevaient des téléphones portables de tout le voisinage afin d’en rechargé les batteries.
Le chef du village de Dibykro a également fait savoir que les coupures de courant avec la centrale solaire sont quasi inexistantes. Sauf si des techniciens décident d’effectuer des visites au sein de la centrale. Dans ce cas, ils prennent la peine d’en informer les villageois. « Nous n’avons pas de coupure de courant intempestive comme à Abidjan ou à Tiassalé. Ici nous avons toujours le courant ».
En ce qui concerne la capacité d’alimentations des appareils, Nanan Koffi Konan Jean-Claude a indiqué qu’avec la centrale d’énergie solaire ils ne sont confrontés ni à une limitation dans l’utilisation d’appareils électronique ni à des baisses constantes de tension.
Avant l’avènement de l’électricité, le chef traditionnel explique que les choses étaient un peu difficiles pour eux. « Les serpents, les crapeaux et autres bestioles pouvaient entrer dans les maisons sans qu’on ne s’en aperçoive. « Nous ne pouvions pas sortir ni avoir des commerces les nuits », ajoute-t-il.
En effet à cette période les habitants de Dibykro n’utilisaient que des lampes-tempêtes dont l’éclairage était limité. Pour ceux qui avaient des plaques d’énergie solaire, ils recevaient des téléphones portables de tout le voisinage afin d’en rechargé les batteries.
Les affaires décollent...
Dans ce village de 701 habitants (chiffre provenant du chef de village aux regards du dernier récemment), l’avènement de l’électricité est en train de booster l’économie locale. Deux kiosques à café sont en passe d’être achevés. Bientôt les habitats de Dibykro pourront s’offrir par exemple du café, accompagné d’omelette, du lait caillé, et autres.
Aussi le village s’est enrichi d’une seconde boutique, d'une poissonnerie moderne et d’une ferronnerie. De plus la buvette du village, selon Kouamé Kouamé Nestor, son propriétaire-gérant, peut rester ouvert jusqu’à 23 heures voire à l’aube pendant les périodes de fête. A l’écouter, sa recette journalière oscille maintenant entre 10 000 FCFA et 20 000 FCFA.
De son côté, Kouakou Adjoua Augustine en plus de ses travaux champêtres, est aussi devenue vendeuse de jus, de yaourt pour enfant et de glace quand il fait chaud. Elle indique que grâce à ce commerce elle participe à la scolarisation de ses deux enfant respectivement en classes de CE2 et 6ème. « Ma vie a vraiment changé grâce à mon commerce. J’arrive à participé à la scolarisation mes deux enfants », se rejouit-elle.
Avec l’électrification Kouakou Koffi, le propriétaire de la poissonnerie du village a aussi évolué dans sa technique de conservation de ses poissons. Mieux, il peut se permettre de passer des commandes conséquentes. « Avant l’électrification, il me fallait fumer mes poissons qui venaient congeler pour les conserver en bon état. Je ne pouvais pas non plus prendre ni de grande commande ni de gros poissons. Aujourd’hui il y a le courant et je fais de grandes commandes pour nourrir la population ».
Joëlle N’Guessan, l'épouse du propriétaire de la buvette du village a désormais le cœur net pour ses enfants élèves. « Nos enfants élèves étudiaient avec des torches ou lampes tempête. Ce qui leur donnait des maux d’yeux et ne leur permettait pas d’être excellents en classe », a-t-elle rappelé avant de souligner que tu est désormais bien loin derrière elle.
Dans ce village de 701 habitants (chiffre provenant du chef de village aux regards du dernier récemment), l’avènement de l’électricité est en train de booster l’économie locale. Deux kiosques à café sont en passe d’être achevés. Bientôt les habitats de Dibykro pourront s’offrir par exemple du café, accompagné d’omelette, du lait caillé, et autres.
Aussi le village s’est enrichi d’une seconde boutique, d'une poissonnerie moderne et d’une ferronnerie. De plus la buvette du village, selon Kouamé Kouamé Nestor, son propriétaire-gérant, peut rester ouvert jusqu’à 23 heures voire à l’aube pendant les périodes de fête. A l’écouter, sa recette journalière oscille maintenant entre 10 000 FCFA et 20 000 FCFA.
De son côté, Kouakou Adjoua Augustine en plus de ses travaux champêtres, est aussi devenue vendeuse de jus, de yaourt pour enfant et de glace quand il fait chaud. Elle indique que grâce à ce commerce elle participe à la scolarisation de ses deux enfant respectivement en classes de CE2 et 6ème. « Ma vie a vraiment changé grâce à mon commerce. J’arrive à participé à la scolarisation mes deux enfants », se rejouit-elle.
Avec l’électrification Kouakou Koffi, le propriétaire de la poissonnerie du village a aussi évolué dans sa technique de conservation de ses poissons. Mieux, il peut se permettre de passer des commandes conséquentes. « Avant l’électrification, il me fallait fumer mes poissons qui venaient congeler pour les conserver en bon état. Je ne pouvais pas non plus prendre ni de grande commande ni de gros poissons. Aujourd’hui il y a le courant et je fais de grandes commandes pour nourrir la population ».
Joëlle N’Guessan, l'épouse du propriétaire de la buvette du village a désormais le cœur net pour ses enfants élèves. « Nos enfants élèves étudiaient avec des torches ou lampes tempête. Ce qui leur donnait des maux d’yeux et ne leur permettait pas d’être excellents en classe », a-t-elle rappelé avant de souligner que tu est désormais bien loin derrière elle.
Le retour des fils et filles du village...
L’électrification de Dibykro n’a pas seulement changé le quotidien des personnes qui étaient sur place. Mais, il a contribué à favorisé le retour des fils du village installés en ville ou dans d’autres villages.
Depuis, certains ont commencé à construire des maisons, et progressivement, les logements en terre battue sont en train de faire place aux concessions en en brique de ciment. « Il faut reconnaître avec grande joie qu’avec le projet Ecler Ivoire, nos frères d’Abidjan qui refusaient par le passé de construire des maisons ici, ont dorénavant changé d’avis. Ils ont commencé à bâtir au village ici », confie Nanan Koffi Konan Jean-Claude.
Pour d'autres natifs du village ils sont revenus s'installer soit pour entreprendre ou travailler. C’est le cas du jeune Akilas Konan, ferronnier de profession venu d’Abidjan, pour exercer son métier dans son village. « C’est la ferronnerie que je faisais avant à Abidjan. Comme l’électrification est là, je suis revenu. Actuellement, j’ai des commandes. Je peux me retrouver avec trois ou quatre portails à faire. Pour un début je trouve que c’est déjà bon parce que le village n’est pas encore bien développé ».
Yao Kouamé Jean David, électricien bâtiment et réseaux de formation, est quant à lui, devenu le partenaire local producteur (Plp) de la Centrale hybride solaire qui alimente son village. Il a expliqué qu’avant de prendre fonction, il a reçu une formation au sein de la Compagnie Ivoirienne d’électricité (Cie) pour s’occuper du contrôle des installations et de l’entretien des dispositifs.
« J’ai fait ma formation dans une école professionnel à Tiassalé où j’ai reçu mon diplôme. Je suis sur la centrale depuis presqu’une année. Je suis payé à 103 000 FCFA le mois. Mon rôle c’est de contrôlé les installations. En cas d’incident sur la centrale je fais le rapport à mes supérieurs. Je nettoie le site et les appareils qui sont dans les différentes salles. Je suis un enfant du village et je suis le seul technicien sur cette centrale site ».
L’électrification de Dibykro n’a pas seulement changé le quotidien des personnes qui étaient sur place. Mais, il a contribué à favorisé le retour des fils du village installés en ville ou dans d’autres villages.
Depuis, certains ont commencé à construire des maisons, et progressivement, les logements en terre battue sont en train de faire place aux concessions en en brique de ciment. « Il faut reconnaître avec grande joie qu’avec le projet Ecler Ivoire, nos frères d’Abidjan qui refusaient par le passé de construire des maisons ici, ont dorénavant changé d’avis. Ils ont commencé à bâtir au village ici », confie Nanan Koffi Konan Jean-Claude.
Pour d'autres natifs du village ils sont revenus s'installer soit pour entreprendre ou travailler. C’est le cas du jeune Akilas Konan, ferronnier de profession venu d’Abidjan, pour exercer son métier dans son village. « C’est la ferronnerie que je faisais avant à Abidjan. Comme l’électrification est là, je suis revenu. Actuellement, j’ai des commandes. Je peux me retrouver avec trois ou quatre portails à faire. Pour un début je trouve que c’est déjà bon parce que le village n’est pas encore bien développé ».
Yao Kouamé Jean David, électricien bâtiment et réseaux de formation, est quant à lui, devenu le partenaire local producteur (Plp) de la Centrale hybride solaire qui alimente son village. Il a expliqué qu’avant de prendre fonction, il a reçu une formation au sein de la Compagnie Ivoirienne d’électricité (Cie) pour s’occuper du contrôle des installations et de l’entretien des dispositifs.
« J’ai fait ma formation dans une école professionnel à Tiassalé où j’ai reçu mon diplôme. Je suis sur la centrale depuis presqu’une année. Je suis payé à 103 000 FCFA le mois. Mon rôle c’est de contrôlé les installations. En cas d’incident sur la centrale je fais le rapport à mes supérieurs. Je nettoie le site et les appareils qui sont dans les différentes salles. Je suis un enfant du village et je suis le seul technicien sur cette centrale site ».
Danielle SERI (Stagiaire)