Journée africaine de la statistique : Des experts Ivoiriens expliquent les enjeux des Big Datas pour la Zlecaf
À l’occasion, le Dg de l’Ins, N’Guessan Doffou Gabriel, a salué la qualité des échanges, tout en mettant en exergue l’importance que revêt la transformation et la modernisation des statistiques dans tous les domaines « y compris les statistiques émergentes telles que les statistiques numériques, agricoles, environnementales et climatiques.
Des pistes se dégagent...
L’économiste Touré Amadou a souligné le potentiel des données non structurées - collectées notamment sur les réseaux sociaux et qui ne sont disponibles de façon tabulaire - dans la construction et le fonctionnement de la Zlecaf. Notamment, en termes d’opportunités, de gestion du risque, de suivi de la conformité, de la prévision et la surveillance des tendances.
Il n’a toutefois pas manqué de faire ressortir leurs caractères hétérogènes, massifs et complexes qui en font des données dont la gestion et l’usage exigent des compétences qui manquent à l’Afrique.
L’expert s’est également appuyé sur des données de la Banque mondiale qui indiquent que 30 des 450 milliards de dollars que le marché commun générera au profit de la Zlecaf seront le fruit de la facilitation des procédures entre pays.
Dans le même élan, Dr Kané Nouhoun, enseignant-chercheur à l’Université de Grand-Bassam, s’est appesanti sur les défis, notamment en matière de mise à disposition de compétences nécessaires à travers le renforcement du capital humain, la production, la collecte, et l’utilisation de données suffisantes et fiables. Sans oublier la recherche de solutions internes et concertées de moyens de stockage et de protection desdites données.
Fé Doukouré Charles, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea), a relevé l’utilité des Big Datas dans la conception de la stratégie de la Zlecaf à très court terme, et qui devra conduire à l’évaluation et à un examen minutieux de sa mise en œuvre en faveur d’un développement durable de l’Afrique.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les pays africains de revoir la structure de la production et de la consommation pour inverser la tendance commerciale qui indique que seuls 16 % des échanges sont intra-africains contre 70 % dirigés vers l’extérieur du continent.