AIF 2024/Dr Akinwumi Adesina (Pdt Groupe de la Bad): "L’Afrique est bancable"

Akinwumin A. Adesina, président de la BAD. (Ph: Dr)
Akinwumin A. Adesina, président de la BAD. (Ph: Dr)
Akinwumin A. Adesina, président de la BAD. (Ph: Dr)

AIF 2024/Dr Akinwumi Adesina (Pdt Groupe de la Bad): "L’Afrique est bancable"

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Le 05/12/24 à 12:45
modifié 05/12/24 à 14:23
Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a souligné lors de son discours inaugural, l’urgence de mobiliser des capitaux privés pour exploiter les immenses opportunités économiques qu’offre l’Afrique.

Les Market Days de l’Africa Investment Forum (AIF 2024) ont démarré ce 4 decembre à Rabat au Maroc, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cet événement réunit des leaders économiques, investisseurs institutionnels, gouvernements et promoteurs de projets autour du thème : « Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure ».


Un hommage au Maroc et à Sa Majesté le Roi

Le président Adesina a exprimé sa gratitude au Royaume du Maroc et à son souverain, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour leur soutien indéfectible au développement économique de l’Afrique. Il a salué le leadership du Maroc, positionnant Rabat comme un carrefour stratégique pour les investisseurs mondiaux.

« L’Afrique est l’avenir du monde, », a affirmé Adesina, citant des données démographiques et économiques clés. D’ici à 2050, la population africaine atteindra
2,4 milliards, générant une demande accrue pour des biens de consommation, des infrastructures et des services numériques.

Toujours selon le président de la bad, le continent représente
1400 milliards USD d’opportunités dans le secteur du logement ; 1000 milliards USD dans l’alimentation et l’agriculture d’ici 2030 et 170 milliards USD par an en infrastructures.

Un potentiel immense pour la transition énergétique

L’Afrique détient la majorité des ressources critiques nécessaires à la transition énergétique mondiale, notamment le cobalt, le lithium et le graphite.

Le président a plaidé pour une montée en valeur ajoutée, citant des exemples comme la République démocratique du Congo, où les coûts de production de précurseurs de batteries lithium-ion sont trois fois inférieurs à ceux d’autres régions du monde.

Contrant l’idée que l’Afrique serait un continent risqué, Adesina a présenté des données de Moody’s Analytics qui montrent que les taux de défaut cumulés sur les infrastructures y sont les plus bas au monde (1,9 % contre 6,6 % en Amérique du Nord).

Pour Adesina,
l’Afrique est bancable. Avec des gouvernements engagés, des investisseurs motivés et des promoteurs prêts, l’AIF 2024 promet d’être un tremplin pour transformer le potentiel africain en résultats tangibles.Adesina a conclu : « Les salles de transactions sont ouvertes. L’Afrique vous attend. Que les affaires commencent ! »

Depuis sa création, l’AIF a mobilisé
180 milliards USD d’intérêts d’investissement et finalisé des transactions pour 30 milliards USD. En 2024, ce sont 15 milliards USD de nouvelles transactions qui sont en cours de négociation, avec la participation de 1 707 investisseurs de 83 pays.

Les Market Days de l’Africa Investment Forum qui se poursuivent jusqu'au 6 décembre prochain positionnent le continent comme un acteur clé dans la course mondiale aux investissements durables et à forte valeur ajoutée.

Didier ASSOUMOU, envoyé spécial au Maroc


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Le 05/12/24 à 12:45
modifié 05/12/24 à 14:23