France : Les tractations politiques reprennent après la chute du gouvernement Barnier

Le Premier ministre sortant, Michel Barnier
Le Premier ministre sortant, Michel Barnier
Le Premier ministre sortant, Michel Barnier

France : Les tractations politiques reprennent après la chute du gouvernement Barnier

Le 05/12/24 à 14:52
modifié 05/12/24 à 15:53
À l’instar de nombreux grands groupes de médias, le site d’information 20minutes recense les réactions de la classe politique après la chute du gouvernement de Michel Barnier, trois mois seulement après son entrée en fonction.

L’équipe gouvernementale n’a pas résisté à la fronde née de son choix de forcer le passage de la loi sur le budget de la sécurité sociale en utilisant le 49.3.

20minutes indique que sur France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, demande à Emmanuel Macron « d’appeler, dans la journée, l’ensemble des chefs de partis et des groupes parlementaires », à l’exception de Marine Le Pen, ce qui lui paraît « évident ». « Je suis prêt à avancer pour trouver les conditions dans lesquelles ce pays peut être valablement gouverné ».

On jubile du côté des insoumis et leurs alliés sont satisfaits. Sur sa page X (Twitter), le coordonnateur national de la France insoumise et député de Marseille, Manuel Bompard (@MBompard) a posté : « Notre objectif était clair : faire tomber ce gouvernement. C'est un soulagement. On fait tomber un budget qui allait faire souffrir la majorité des Français : les retraités mais aussi les fonctionnaires qui seront dans la rue demain ».

Et quand bien même le Rassemblement national a participé à la chute du gouvernement Barnier, la gauche garde ses distances. Manuel Bompard le dit en ces termes : « Le Rassemblement national essaie de masquer sa responsabilité dans le maintien du gouvernement pendant 3 mois. Il essaie aussi de faire oublier que Marine Le Pen a empêché l'examen de la destitution d'Emmanuel Macron ».

Du côté du groupe présidentiel, le discours est tout autre. Les appels à une prise en main des choses par le Chef de l’État se font de plus en plus pressants. C’est le cas de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui a demandé jeudi à Emmanuel Macron de nommer « rapidement » un Premier ministre en remplacement de Michel Barnier censuré la veille, car « il ne faut pas laisser le flottement ».

Même si d’aucuns pensent que c’est peut-être le moment pour le Chef de l’exécutif français de faire un pas vers la gauche qui est sortie vainqueur des législatives qui ont finalement conduit au gouvernement Barnier, le camp présidentiel ne semble pas vouloir changer de cap. Puisque si un nouveau gouvernement est rapidement nommé, souligne la présidente de l’Assemblée, qu’il poursuive « la navette parlementaire sur le projet de loi de Sécurité sociale qui n’a pas été adopté avec l’adoption de la motion de censure ».



Le 05/12/24 à 14:52
modifié 05/12/24 à 15:53