Peinture et Sculpture : Cinq artistes en attraction à Jules Verne
Pour Raymond Achi, directeur de ladite galerie, il fallait sortir du conventionnel pour exposer dans le milieu scolaire, question de faire des émules, susciter des talents, mais aussi intéresser la jeunesse scolaire et estudiantine aux œuvres d’art, pour, in fine, en faire les consommateurs de demain.
Tandis que Yapaut (Yapo Yapo Patrick, à l’état civil), enseignant de batik au centre technique des arts appliqués de Bingerville, présentait, entre autres, « Autour de l’essentiel » et « Les gardiens du temps », des chefs-d’œuvre en hommage aux traditions africaines respectueuses des valeurs et des droits humains.
Les jeunes Dongo’A, Kouamé Adjoua et Vanessa, présentaient, eux, des tableaux acryliques chatoyants conçus sur des thèmes comme le sourire, la nuit. Si Dongo’A vibre au sourire de sa mère, « de toutes les mères du monde donc » au point d’en faire le thème central de ses ouvrages, Adjoua, elle, est plus sensible à l’obscurité.
« Je peins tout ce qu’il y a comme ambiance de la nuit. La nuit cache beaucoup de choses, elle est mystère, mystérieuse ; et la lumière dans la nuit est plus expressive », explique la jeune peintre d’à peine la vingtaine.
Quant à Serge karidjoula, sculpteur de fer, le thème central de ses créations est le recyclage. « Mes œuvres répondent à la problématique de l’écologie, à la sauvegarde de notre environnement », indique-t-il. Celui qui rêve de côtoyer les James Kokobi ou encore Dodun Popola s’inspire énormément du second cité pour donner une seconde vie aux objets en métal du quotidien rejetés par les ménages ivoiriens.
Vanessa Konan, la directrice de l’école internationale Jules Verne, a apprécié à sa juste valeur l’initiative de la galerie Kynome dans son école, car dira-t-elle, l’art fait partie intégrante du programme de formation.
Firmin NDri Bonfils