Droits des travailleurs domestiques en Côte d’Ivoire: L’Oit, l’Aej et les agences privées autour d’une table
À travers ces projets Jlmp-Action, Agridom et Fair 3, l'Organisation internationale du travail (Oit) a organisé un atelier de renforcement de capacités dans l’intention d’établir des processus de recrutement équitables, nationaux et transfrontaliers, sur le marché de travail ivoirien.
Cet atelier qui a réuni l’Agence emploi jeunes (Aej) du ministère de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, et de nombreuses agences d’emploi privées, visait également à appuyer le processus de formalisation des intermédiaires informels.
Jean Luc Kadio, administrateur à l’Agence emploi jeunes, a expliqué que le monde du travail est assez dynamique et le marché exige les échanges entre acteurs afin de conjuguer leurs efforts. Tout en faisant une évaluation qui tient compte de l’actualité. Aussi a-t-il soutenu qu’il faut mettre une bactérie de mesures, c’est-à-dire « essayer d’avoir des réformes de textes pour permettre à tous ces acteurs qui sont régulateurs sur le marché du travail de mener à bien la politique de l’emploi en Côte d'Ivoire ».
Rappelant qu’en Côte d’Ivoire 8 travailleurs sur 10 sont dans l’économie informelle, Frédéric Lapeyre, directeur Bureau Pays de l’Oit pour la Côte d’Ivoire, a soutenu que les agences de placement qu’elles soient formelles ou informelles, publiques ou privées ont un rôle fondamental à jouer pour promouvoir des recrutements équitables, un vrai contrat de travail qui donne accès à des droits. Car, dit-il, les personnes qui n’ont pas de contrat de travail ne sont pas couvertes par la protection sociale.
Pour lui, il faut mettre tout en œuvre pour les Ivoiriens et les travailleurs migrants en Côte d'Ivoire afin qu’ils aient tous de meilleures conditions de travail. « Faire en sorte de mieux préparer les travailleurs qui tentent l’aventure à l’étranger à travers des recrutements équitables dès le départ. Être sûr que lorsqu’ils arrivent dans ce pays, ils soient bien traités, qu’ils aient accès à leur droit et qu’ils ne soient pas dans une situation indécente », a-t-il souhaité.
Anciennement travailleuse domestique, Mme Sandrine Akafou, syndicaliste et responsable d’une agence de recrutement de personnel de maison et placement, s’est dit heureuse de prendre part à cet atelier. Cela leur permettra d’acquérir des compétences et d’arriver à la formalisation.