Data défis : 25 cadres fiscaux et douaniers d’Afrique dans une compétition de données
Vingt-cinq (25) cadres fiscaux et douaniers issus de 13 pays d’Afrique, à savoir la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Tunisie, le Madagascar, le Cameroun, le Tchad, la Mauritanie, le Cameroun, la Guinée, le Mali, le Sénégal et le Togo ont participé à un hackathon dénommé « le Défi Datafid » le 16 décembre 2023, à Abidjan-Plateau.
Ce hackathon, dérivé du projet Data dans les administrations fiscales et douanières (Datafid), financé par Expertise France avec l’appui de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et de l’Organisation mondiale des douanes a permis à ces cadres de bénéficier de huit (8) semaines de formation sur les Sciences de données à l’École nationale de statistique et d’économie appliquée (Ensea) d’Abidjan.
À cette occasion, les 25 participants, répartis en 4 groupes, qui ont tenté dans un délai de trois (3) jours, de résoudre un problème en lien avec leurs activités professionnelles en utilisant des techniques d’Intelligence artificielle, des outils de visualisation des données, des langages de programmation ont restitué leurs travaux.
Le jury a déclaré vainqueur l’équipe 3 qui a travaillé sur la détection d’outils à l’effet d'épingler les cas de fraude sur les valeurs des droits de douane adossées aux marchandises.
Selon Clément Dupont, chef de projet Datafid à Expertise France, l’idée de ce hackathon n’est pas de récompenser un gagnant, mais de sélectionner les meilleures idées afin de les utiliser dans la suite du programme.
À l’entendre, l’objet de ce projet est d’accompagner les directions générales des impôts et des directions générales de douanes à mieux utiliser les bases de données dont elles disposent.
« Avec Datafid, on se bornait à 4 pays et là sur la formation, ils sont 13. Nous allons essayer de prendre les meilleures idées ensuite nouer des contacts avec les pays où nous pensons qu’il y a vraiment du potentiel. Par la suite, nous allons déployer des équipes. Puis nous mettre d’accord sur un programme d’activité pour résoudre certains problèmes liés à l’analyse risque ou à l’automatisation de certaines tâches qui prennent du temps », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Karamoko Joseph, responsable de la formation à Ensea, représentant le directeur de l’école, a exprimé sa fierté à l’égard des participants qui, à l'entendre, ont fait des progrès depuis cette formation. Il les a exhortés à faire bénéficier ces acquis à leurs différents pays pour le développement de l’Afrique.
DANIELLE SERI (stagiaire)