Éditorial d'Adama Koné/Pouvoir-opposition : l’exception Ouattara
A l'idée d'écrire cette réflexion, plusieurs titres défilaient dans l'esprit. "Ouattara et les autres ; Autour de Ouattara ; La politique autrement ; Le réalisme ivoirien". Il fallait faire un choix. Mais toutes ces propositions ramènent à une même réalité : la méthode Ouattara fait recette. Ou du moins, le régime actuel produit des identités remarquables qui forcent l'admiration.
Classiquement, le système démocratique fait apparaître deux blocs. Le bloc au pouvoir et celui cantonné dans l’opposition. Le jeu politique dans cette configuration est simple. Les dirigeants gouvernent par l’application ou la mise en œuvre de la politique qui les a portés au pouvoir.
En face, l’opposition, tout en aspirant à accéder aux affaires, critique, contrôle et relève les manquements. En Côte d’Ivoire, on n’a pas su « adorer » nos fétiches. Si le père de la Nation, Félix Houphouët-Boigny, a été très souvent célébré, c’est beaucoup plus dans un contexte de parti unique.
Les observations des politiciens, surtout de l’opposition, sont loin d’être des cultes de personnalité. Tout simplement, parce qu’en politique, on ne fait pas de passe à l’adversaire. Généralement, les satisfécits viennent de l’extérieur du pays. Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, semble briser ce postulat. En effet, en Côte d’Ivoire, dans le contexte multipartite, jamais un président en exercice n’a fait l’objet d’autant d’attention de l’opposition.
Les interviews réalisées par Fraternité Matin, accordées aux adversaires politiques du parti au pouvoir, sont éloquentes sur la question. Mais avant les politiques, on peut constater que l’artiste Gadji Céli, avant son retour à Abidjan, soulignait que « le Président Ouattara a mis beaucoup d’énergie dans la réconciliation en Côte d’Ivoire ».
On le sait, Charles Blé Goudé, leader du Cojep, ne cesse de dire que le Chef de l’État est son oncle. Mais dans l’interview du 5 juin 2023, il a une approche plus large : « Aujourd’hui, beaucoup envient le Rhdp avec tous ses cadres, ses ministres, ses Dg. Regardez dans le rétroviseur. Qui pouvait imaginer cela il y a quelques années ? Ils y ont cru. Ils y ont travaillé ».
Admettant du coup la marche vertueuse de ce parti, avec des ressources humaines à la hauteur des ambitions de leur leader, pour le pays. La plus forte admiration vient du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda).
Avant son décès, le 8 août 2023, le général Gaston Ouassénan Koné s’était ouvert à Fraternité Matin. Comme pour que nul n’en ignore, il porte le témoignage suivant sur Ouattara : « Le Président Ouattara est un bel exemple de ce que je dis. Vous voyez comment il dirige le pays ? Tout ce qu’il fait montre qu’il a appris. Il a eu cette chance. Je dirai, c’est une chance pour nous, les Ivoiriens, que ce soit quelqu’un qui ait été Premier ministre d’Houphouët-Boigny qui soit à la tête du pays. Il sait par quel bout prendre telle chose ou telle situation. Quand vous n’avez jamais participé à la gestion d’un pays, c’est différent. Un pays se gère, mais pour le gérer, il faut avoir un savoir-faire ».
Certainement que son style de gestion est inspiré par le Seigneur. De fait, en plus de son expérience, le Président Ouattara est béni. Non pas seulement par la population avec ses partisans et militants, mais aussi par la classe politique.
En témoigne ce passage de l’entretien de Simone Ehivet dans votre journal du 26 juin 2023. Ancienne Première dame et aujourd’hui présidente du parti politique, Mouvement des générations capables (Mgc), elle avoue : « Un jour, je faisais mes prières comme à l’accoutumée. Je suis tombée sur le psaume 72, un texte magnifique écrit à l’époque par Salomon qui venait d’être nommé roi d’Israël et qui s’est mis à prier en demandant à Dieu de tenir son règne (...). Je me suis même dit que j’aurais dû le lire à Laurent Gbagbo, Président de la République à cette époque, afin que sa gouvernance soit bonne et bénie par Dieu. Ce jour-là, j’ai entendu une voix me disant de prier pour le Président de la République, Alassane Ouattara ».
Sur insistance de cette voix, à son corps défendant, Simone se met à la tâche. « A partir du troisième jour, mon cœur devenait léger. Je commençais à ressentir moins d’animosité, moins d’aigreur, moins de colère en moi. Au septième jour, mon cœur a commencé véritablement à épouser les paroles de ce psaume (...) Ce texte, en réalité, m’a guérie en extirpant toute la souffrance qui était en moi », confesse-t-elle.
Les voix de Dieu sont insondables. Lors de sa conférence de presse du 22 août, l’ancien Chef d’État Laurent Gbagbo affirmait que la cherté de la vie était un phénomène mondial. Alors que ses partisans attendaient qu’il incrimine le régime, Gbagbo a souligné qu’aussi bien en France, en Allemagne qu’en Russie ou en Ukraine, il est constaté une flambée des prix des produits de première nécessité. Cela est passé inaperçu. De mémoire, l’opposition n’a jamais été aussi réaliste.
Bien au contraire, une telle situation par le passé aurait été récupérée pour en faire un instrument politique de campagne contre un régime. La mauvaise foi étant la chose la mieux partagée entre politiciens. Mais, c’est un petit signe du réalisme des hommes politiques ivoiriens aujourd’hui. Un réalisme que forcent ou imposent les actions du premier magistrat.
En face, l’opposition, tout en aspirant à accéder aux affaires, critique, contrôle et relève les manquements. En Côte d’Ivoire, on n’a pas su « adorer » nos fétiches. Si le père de la Nation, Félix Houphouët-Boigny, a été très souvent célébré, c’est beaucoup plus dans un contexte de parti unique.
Les observations des politiciens, surtout de l’opposition, sont loin d’être des cultes de personnalité. Tout simplement, parce qu’en politique, on ne fait pas de passe à l’adversaire. Généralement, les satisfécits viennent de l’extérieur du pays. Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, semble briser ce postulat. En effet, en Côte d’Ivoire, dans le contexte multipartite, jamais un président en exercice n’a fait l’objet d’autant d’attention de l’opposition.
Les interviews réalisées par Fraternité Matin, accordées aux adversaires politiques du parti au pouvoir, sont éloquentes sur la question. Mais avant les politiques, on peut constater que l’artiste Gadji Céli, avant son retour à Abidjan, soulignait que « le Président Ouattara a mis beaucoup d’énergie dans la réconciliation en Côte d’Ivoire ».
On le sait, Charles Blé Goudé, leader du Cojep, ne cesse de dire que le Chef de l’État est son oncle. Mais dans l’interview du 5 juin 2023, il a une approche plus large : « Aujourd’hui, beaucoup envient le Rhdp avec tous ses cadres, ses ministres, ses Dg. Regardez dans le rétroviseur. Qui pouvait imaginer cela il y a quelques années ? Ils y ont cru. Ils y ont travaillé ».
Admettant du coup la marche vertueuse de ce parti, avec des ressources humaines à la hauteur des ambitions de leur leader, pour le pays. La plus forte admiration vient du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda).
Avant son décès, le 8 août 2023, le général Gaston Ouassénan Koné s’était ouvert à Fraternité Matin. Comme pour que nul n’en ignore, il porte le témoignage suivant sur Ouattara : « Le Président Ouattara est un bel exemple de ce que je dis. Vous voyez comment il dirige le pays ? Tout ce qu’il fait montre qu’il a appris. Il a eu cette chance. Je dirai, c’est une chance pour nous, les Ivoiriens, que ce soit quelqu’un qui ait été Premier ministre d’Houphouët-Boigny qui soit à la tête du pays. Il sait par quel bout prendre telle chose ou telle situation. Quand vous n’avez jamais participé à la gestion d’un pays, c’est différent. Un pays se gère, mais pour le gérer, il faut avoir un savoir-faire ».
Certainement que son style de gestion est inspiré par le Seigneur. De fait, en plus de son expérience, le Président Ouattara est béni. Non pas seulement par la population avec ses partisans et militants, mais aussi par la classe politique.
En témoigne ce passage de l’entretien de Simone Ehivet dans votre journal du 26 juin 2023. Ancienne Première dame et aujourd’hui présidente du parti politique, Mouvement des générations capables (Mgc), elle avoue : « Un jour, je faisais mes prières comme à l’accoutumée. Je suis tombée sur le psaume 72, un texte magnifique écrit à l’époque par Salomon qui venait d’être nommé roi d’Israël et qui s’est mis à prier en demandant à Dieu de tenir son règne (...). Je me suis même dit que j’aurais dû le lire à Laurent Gbagbo, Président de la République à cette époque, afin que sa gouvernance soit bonne et bénie par Dieu. Ce jour-là, j’ai entendu une voix me disant de prier pour le Président de la République, Alassane Ouattara ».
Sur insistance de cette voix, à son corps défendant, Simone se met à la tâche. « A partir du troisième jour, mon cœur devenait léger. Je commençais à ressentir moins d’animosité, moins d’aigreur, moins de colère en moi. Au septième jour, mon cœur a commencé véritablement à épouser les paroles de ce psaume (...) Ce texte, en réalité, m’a guérie en extirpant toute la souffrance qui était en moi », confesse-t-elle.
Les voix de Dieu sont insondables. Lors de sa conférence de presse du 22 août, l’ancien Chef d’État Laurent Gbagbo affirmait que la cherté de la vie était un phénomène mondial. Alors que ses partisans attendaient qu’il incrimine le régime, Gbagbo a souligné qu’aussi bien en France, en Allemagne qu’en Russie ou en Ukraine, il est constaté une flambée des prix des produits de première nécessité. Cela est passé inaperçu. De mémoire, l’opposition n’a jamais été aussi réaliste.
Bien au contraire, une telle situation par le passé aurait été récupérée pour en faire un instrument politique de campagne contre un régime. La mauvaise foi étant la chose la mieux partagée entre politiciens. Mais, c’est un petit signe du réalisme des hommes politiques ivoiriens aujourd’hui. Un réalisme que forcent ou imposent les actions du premier magistrat.