L’Organisation citoyenne pour la promotion et la défense des droits des enfants, femmes et minorités (Cpdefm) a organisé une activité de sensibilisation à l’endroit des pensionnaires de l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (Inipa). C’était le 20 décembre 2023, au sein de l’Inipa à Abidjan-Yopougon.

Selon Me Carine Oupo qui intervenait sur le thème « Mécanisme juridique et judiciaire de protection des personnes en situation de handicap vivant en Côte d’Ivoire », la Constitution étant le fondement de la Côte d’Ivoire, tous les êtres humains naissent égaux.

Elle a donc expliqué qu’au regard de cette disposition, une personne bien portante ou en situation de handicap, a droit à la santé, à l’éducation et à l’emploi. L’avocate a donc fait comprendre à l’auditoire composé en majorité d'adolescents et de jeunes adultes malvoyants qu’à la fin de leurs études, l’Etat a le devoir d’assurer leur insertion professionnelle à la fonction publique ou au sein des entreprises privées.

« Dans une modification du code du travail en 2013 qui est née à la suite de la ratification d’une convention des Nations unies sur la protection des droits des handicapés, oblige les entreprises à recruter les personnes en situation de handicap. Il faut que vous poursuiviez vos études pour pouvoir vous spécialiser dans des domaines bien précis », a conseillé Me Carine Oupo.

Pour sa part, le psychologue N’Zi Parfait qui s’est prononcé sur le thème : « Conséquence psychologique des violences faites aux personnes en situation de handicap et bien-être de la cible », a fait comprendre à l’auditoire que l’étape la plus difficile pour une personne en situation de handicap est l’acceptation de cette condition. A l’entendre, passé cette période, le malvoyant est capable d’accomplir des choses « extraordinaires » mieux que les personnes voyantes.

Par ailleurs, Yao Marie-Thérèse, présidente de l’Ong Cpdefm, a indiqué que cette sensibilisation s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Renforcement de l’accès à l’éducation de 100 étudiants en situation de handicap visuel dont 60 jeunes femmes et 40 jeunes hommes par l’équipement en matériel didactique et de locomotion, par la sensibilisation à leur droit et le renforcement de l’estime de soi, et par les séances d’art thérapie ». A l’en croire, les pensionnaires de l'Inipa ont eu droit durant six mercredis à des séances d’art thérapie où ils se sont exprimés.

Quant au directeur de l’Inipa, Pokou Komenan, il a remercié l’Ong Cpdefm pour les actions menées à l’égard de des pensionnaires de cet institut.

DANIELLE SERI (Stagiaire)