Championnat national des échecs : Nicolas Cogan, le nouveau roi des Jeux

Cogan, à droite du président de la Fédération ivoirienne des échecs, est fier d'appartenir à ce beau pays qu'est la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Cogan, à droite du président de la Fédération ivoirienne des échecs, est fier d'appartenir à ce beau pays qu'est la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Cogan, à droite du président de la Fédération ivoirienne des échecs, est fier d'appartenir à ce beau pays qu'est la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Championnat national des échecs : Nicolas Cogan, le nouveau roi des Jeux

Le 27/12/23 à 16:17
modifié 27/12/23 à 16:42
Champion de Côte d’Ivoire 2022, Nicolas Cogan a réédité l’exploit, le 17 décembre dernier, au Cscticao. Comment le joueur venu de France a réussi à confisquer le pouvoir ? La question taraude les esprits.

Armel Degondo, Hermann Manan et leurs coéquipiers qui planaient sur les échecs semblent avoir du mal à suivre... « Mon secret, c’est le travail, la préparation (mentale et technique contre les ouvertures des adversaires) », révèle le champion qui joue aux échecs depuis l’âge de 8 ans.

Si l’an dernier personne n’avait vu venir le Franco-ivoirien, cette année, en revanche, Nicolas Cogan était très attendu. La bataille a duré plus deux semaines au Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara (Cscticao). Ils ont cogité autour de la table. Et au final, Cogan est à nouveau sorti la tête haute.

Champion d’Afrique de l’Ouest de partie rapide et classé 3e en partie lente 2023. Nicolas Cogan a vu son classement (Elo) progressé depuis 2022 (+100 points). Mais ce garçon de 26 ans avait arrêté de s’adonner aux échecs.

« En effet, joueur d’échecs depuis mes 8 ans, j’ai arrêté la compétition de haut niveau à 16 ans et ce, pendant près de 10 ans pour me consacrer à mes études supérieures », confie-t-il. Heureusement qu’à la faveur du confinement lié à la pandémie de Covid-19, il est revenu à la compétition. « J’ai recommencé à me faire connaître sur les plateformes de jeux en ligne en Côte d’Ivoire, puis dans la sous-région sous l’alias Jésus de Wassakara, un clin d’œil à ma famille, originaire de ce quartier de Yopougon. C’est après un séjour professionnel en Côte d’Ivoire que je me suis pris de passion véritablement pour le pays et j’ai réalisé mon transfert de la Fédération française d’échecs à la Fédération ivoirienne », poursuit Nicolas, qui a dû attendre les formalités administratives avant d’enfiler le maillot national ivoirien.

« Finalement, j'ai de la chance de faire partie de la belle communauté des joueurs ivoiriens, pleine de potentiel, de talent et de combativité. Il y a, certes, beaucoup de choses à développer... J’apprécie surtout cette ambiance à l’ivoirienne et l’environnement », lâche-t-il.

A présent, le nouvel homme fort des échecs en Côte d’Ivoire a hâte d’honorer son titre, en représentant dignement le pays aux compétitions internationales de 2024, en compagnie de ses coéquipiers de l’équipe nationale.

« Je pense notamment aux olympiades où la Côte d’Ivoire a une carte à jouer. Sur un plan plus personnel, c’est d’aller chercher un titre de maître. Pour cela, il faut que j’améliore mon niveau de jeu, mon classement Elo, et que je fasse de très bonnes performances au championnat d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique et de la Francophonie. Il me reste donc à travailler avec discipline car au jeu d’échecs comme dans tous les sports, seul le travail paie ! Enfin, bien évidemment, je continuerai à m’impliquer dans la mesure de mon possible pour développer le jeu d’échecs en Côte d’Ivoire... », estime Nicolas qui dédie ses titres à sa mère et à son grand-père.


Le 27/12/23 à 16:17
modifié 27/12/23 à 16:42