Lutte contre la corruption : L'Etat réaffirme son engagement à éradiquer le fléau

Lutte contre la corruption : L'Etat réaffirme son engagement à éradiquer le fléau

A l’occasion des activités commémoratives de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) a organisé une conférence solennelle sur le thème : "Unissons-nous pour lutter efficacement contre la corruption, l'enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux".

La conférence s'est déroulée le 21 décembre 2023, à la patinoire du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire en présence de Kanvaly Diomandé, président de la Cour des comptes, représentant le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné (président de la cérémonie), des diplomates...

A cette occasion, Kanvaly Diomandé a réaffirmé l'engagement de l'Etat ivoirien à poursuivre l'initiative en vue d'éradiquer la corruption. "Cette célébration est, avant tout, l'occasion pour moi de réaffirmer l'engagement du Président de la République et de son gouvernement à lutter sans relâche contre la corruption et ses effets néfastes sur le développement de nos Etats, et particulièrement de la Côte d'Ivoire", a-t-il indiqué.

Le représentant du vice-Président de la République a souligné que depuis son accession à la magistrature suprême, le Chef de l'Etat a fait de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, un axe majeur de sa politique de développement.

Sous son impulsion, la Côte d'Ivoire a renforcé son arsenal juridique et institutionnel, notamment en ratifiant la Convention des Nations unies contre la corruption. Le pays a également adopté le 20 septembre 2013, deux ordonnances régissant le mécanisme de lutte contre la corruption. Il en est notamment résulté la création de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg).

Ce dispositif a été renforcé par la création de plusieurs organes spécialisés tels que le Pôle pénal économique et financier (Ppef), et l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (Agrac).

Ces initiatives, dira-t-il, ont construit une chaîne pénale robuste prenant en compte la prévention, l'investigation, le jugement et le recouvrement des avoirs criminels le cas échéant. Ceci témoigne des progrès significatifs de la Côte d'Ivoire dans ce domaine.

Toutefois, M. Kanvaly Diomandé a appelé les acteurs à une synergie d'action. "La lutte contre la corruption nécessite une collaboration constante et déterminée de tous les acteurs impliqués", a-t-il exhorté.

Pour sa part, Ephiphane Zoro Bi Ballo, président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l'enjeu est d'améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques, ainsi que dans le fonctionnement des institutions et des administrations. Il s'agit de renforcer l'intégrité et l'efficacité dans la gestion de l'administration publique et du secteur privé pour la promotion de la bonne gouvernance, et la moralisation de la vie publique.

Chaque citoyen, acteur des secteurs public et privé, de la société civile et des médias, doit dire non à la corruption. Chacun d'entre nous doit être un ambassadeur de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Revenant sur le thème, Cheikh Touré, chef de mission Onudc Côte d'Ivoire, conférencier, a analysé le phénomène. Selon lui, la corruption fait perdre à la Côte d'Ivoire 1300 milliards de FCfa chaque année, soit l'équivalent de 4% de son Pib.

Une correspondance particulière de J.B