La chronique de Venance Konan: Bonne année dans l’union
L’année 2023 s’achèvera dans un peu plus de vingt-quatre heures. Nous nous embrasserons comme de coutume, et nous nous souhaiterons les uns les autres toutes les bonnes choses pour la nouvelle année 2024. Généralement, il s’agit de bonne santé, de prospérité et de tous les « bons té » comme on le dit. Pour notre pays, nous souhaiterons tous, je l’espère, une Coupe d’Afrique des nations (Can) qui sera la meilleure jamais organisée sur le continent africain, dans la sécurité et la joie, et que bien entendu nous remporterons, et aussi, que notre économie demeure encore plus performante, afin que nos pouvoirs d’achat augmentent, et que nous arrivions en 2025, dans la sérénité. Pour ce qui est de la Can, j’ai eu le bonheur de visiter il y a quelques jours le joyau architectural qu’est le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Pour les autres stades, à savoir ceux de Félix Houphouët-Boigny, de Yamoussoukro, de Bouaké, de Korhogo et de San Pedro, je les ai seulement vus de loin. Mais j’ai vu les magnifiques routes qui y conduisent et qui nous permettront, si nous le voulons, d’aller de ville en ville, pour suivre les matches et aussi découvrir ou redécouvrir notre vraiment beau pays. Pour l’après Can, je crois avoir compris que toutes les dispositions ont été prises afin que toutes les infrastructures construites pour l’organisation de l’évènement ne soient pas abandonnées ou détruites après, comme cela s’est vu dans certains pays africains.
Je crois que c’est de cela que nous rêvons pour notre pays : que l’après ne soit plus un cauchemar. Je parle de l’après d’un pouvoir. L’après Houphouët-Boigny avait été un réel gâchis en matière d’unité du pays, puisque c’est à cette époque que nous avons vu apparaître un « nord » et un « sud » qui se regardaient en chiens de faïence. L’après Bédié fut aussi une catastrophe, puisqu’il se fit à la suite d’un coup d’État, et nous trouvâmes le moyen de transformer plus tard l’hostilité en véritable guerre. Nous ne sommes pas encore dans l’après Ouattara, mais l’année 2025, qui vient après-demain si l’on peut dire, est une année électorale. Nous savons le prix du sang que nous avions payé lors de la dernière élection présidentielle. Comme je dis souvent dans ces colonnes, le peuple qui ne tire pas de leçon de sa propre histoire se condamne à la revivre. C’est lorsque la famille des Houphouétistes s’est divisée que nous avons connu un coup d’État et que Laurent Gbagbo en a profité pour se glisser dans le fauteuil présidentiel. Nous savons ce que cela nous a coûté.
Aujourd’hui, chaque branche de la famille des Houphouétistes est sur son nuage, convaincu qu’il a en son sein le champion qui ne fera qu’une bouchée de l’autre. Évidemment, comme les fois dernières, on considère Laurent Gbagbo et les siens comme quantité négligeable. On ne les calcule pas, comme on dit. Je crois que c’est une erreur, et qu’il serait temps que cette famille Houphouétiste se pense désormais véritablement en famille et cherche ce qui la réunit plutôt que ce qui la divise. C’est, unie, qu’elle sera vraiment forte face à n’importe quelle adversité. Les Présidents Ouattara et Bédié se sont à un moment donné considérés comme des frères. Ils avaient cherché à travailler sur ce qui les unissait plutôt que sur l’inverse. Cela avait marché un certain temps, pour le bonheur de notre pays. Mais il semble que des blessures nées de lourds contentieux passés entre les deux hommes s’étaient mal refermées. Je ne crois pas qu’il existe de telles blessures entre les présidents actuels du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Je me souviens de l’engouement qu’il y eut autour de l’idée de l’union entre les deux partis pour former un parti unifié lancée lors de ce qu’il a été convenu d’appeler « L’appel de Daoukro ».
Henri Konan Bédié, qui avait lancé l’appel à cette union est décédé sans l’avoir vue. Mais il n’a pas encore été enterré. Ne serait-il pas un bel hommage à lui rendre en l’enterrant dans l’union des héritiers d’Houphouët-Boigny ? Mon ami Arthur me dit que je rêve un peu trop. Oui, je le sais. Mais je rêve de toutes les bonnes choses, même de celles qui semblent impossibles, pour mon pays. Et c’est avec ces rêves que je vous souhaite une très bonne et heureuse année.
Aujourd’hui, chaque branche de la famille des Houphouétistes est sur son nuage, convaincu qu’il a en son sein le champion qui ne fera qu’une bouchée de l’autre. Évidemment, comme les fois dernières, on considère Laurent Gbagbo et les siens comme quantité négligeable. On ne les calcule pas, comme on dit. Je crois que c’est une erreur, et qu’il serait temps que cette famille Houphouétiste se pense désormais véritablement en famille et cherche ce qui la réunit plutôt que ce qui la divise. C’est, unie, qu’elle sera vraiment forte face à n’importe quelle adversité. Les Présidents Ouattara et Bédié se sont à un moment donné considérés comme des frères. Ils avaient cherché à travailler sur ce qui les unissait plutôt que sur l’inverse. Cela avait marché un certain temps, pour le bonheur de notre pays. Mais il semble que des blessures nées de lourds contentieux passés entre les deux hommes s’étaient mal refermées. Je ne crois pas qu’il existe de telles blessures entre les présidents actuels du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Je me souviens de l’engouement qu’il y eut autour de l’idée de l’union entre les deux partis pour former un parti unifié lancée lors de ce qu’il a été convenu d’appeler « L’appel de Daoukro ».
Henri Konan Bédié, qui avait lancé l’appel à cette union est décédé sans l’avoir vue. Mais il n’a pas encore été enterré. Ne serait-il pas un bel hommage à lui rendre en l’enterrant dans l’union des héritiers d’Houphouët-Boigny ? Mon ami Arthur me dit que je rêve un peu trop. Oui, je le sais. Mais je rêve de toutes les bonnes choses, même de celles qui semblent impossibles, pour mon pays. Et c’est avec ces rêves que je vous souhaite une très bonne et heureuse année.