Transformation de noix brute de cajou: La capacité de la Côte d’Ivoire a atteint 350 000 tonnes

L’inauguration de cette usine s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’agro-industrie. (DR)
L’inauguration de cette usine s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’agro-industrie. (DR)
L’inauguration de cette usine s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’agro-industrie. (DR)

Transformation de noix brute de cajou: La capacité de la Côte d’Ivoire a atteint 350 000 tonnes

Le 08/01/24 à 23:34
modifié 09/01/24 à 00:42
L’industrialisation est en marche en Côte d’Ivoire. Loukoukro, village situé à environ 20 kilomètres de Yamoussoukro, a son usine de transformation de noix de cajou. Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a procédé, le lundi 8 janvier 2024, à l’inauguration de cette usine de transformation de noix de cajou construite par l'entreprise Afcott Cashew Sarl. Portant ainsi à plus d’une trentaine, le nombre des unités de transformation, avec une capacité nominale de près de 350 000 tonnes de noix brutes de cajou. Ce qui permet à la Côte d’Ivoire d’occuper le rang de 3e transformateur mondial, 1er transformateur africain, 1er pays producteur mondial et 1er pays exportateur mondial. Bien qu'étant loin de l’objectif qui est de transformer jusqu’à 50% de la production locale à l’horizon 2030, le ministre d’État s’est cependant réjoui de l'ouverture de cette usine. Il a déclaré que son inauguration s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’agro-industrie, avec comme objectif d’atteindre rapidement un niveau de transformation de 50 % des produits agricoles voulu et impulsé par Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire. Puisque près de 80% de la production de noix de cajou brute est exportée, constituant ainsi une grosse perte pour l’économie ivoirienne. Pour une filière qui contribue, à elle seule, à environ 8 à 9% du Pib de la Côte d'Ivoire.
C’est la raison pour laquelle le ministre d’État a soutenu l’action d’Afcott Cashew Sarl qui vise à apporter sa contribution à la valorisation de l’anacarde à travers la transformation. «Je voudrais souhaiter bonne chance à cette nouvelle usine qui permettra de créer plus de 1 000 emplois directs et impactera plus de 10 000 personnes», a indiqué le ministre d’État. Tout en exhortant les investisseurs nationaux et internationaux à emboîter le pas à cette entreprise indienne, une filiale du groupe Kewalram Chanrai, en venant s’installer en Côte d’Ivoire pour relever le défi de la transformation des noix brutes de cajou.

L'ambassadeur de l'Inde en Côte d'ivoire s'est réjuoi de la construction de cette usine. (DR)
L'ambassadeur de l'Inde en Côte d'ivoire s'est réjuoi de la construction de cette usine. (DR)

Pour sa part, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly, a assuré le ministre d’État de la volonté de sa structure de travailler à atteindre les 50% de taux de transformation de noix brute de cajou d’ici 2023. Il s’est réjoui de l’importante contribution financière de cette multinationale indienne dans l’effort de transformation de la noix de cajou.
La production annuelle de noix brute de cajou a plus que doublé en une décennie, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1 028 172 en 2022.
Se félicitant de cette coopération, l’ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire, Dr Rajesh Ranjan, a affirmé que cette infrastructure industrielle va contribuer à créer des emplois en Côte d’Ivoire. Cela démontre également à ses yeux la confiance que les investisseurs de son pays accordent au gouvernement ivoirien. Il s’est engagé à raffermir davantage cette coopération en attirant des hommes d’affaires indiens en Côte d’Ivoire.

Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du developpement rural et des productions vivrières a félcité les patrons de cette entreprise. (DR)
Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du developpement rural et des productions vivrières a félcité les patrons de cette entreprise. (DR)



UNE CAPACITE DE TRANSFORMATION DE 50 000 TONNES EN PERIODE DE POINTE

Au nom du directeur général, Fadiga Youssouf, responsable achat, a fait savoir qu’Afcott a fait un investissement substantiel de 20 millions de dollars américains qui est principalement soutenu par des fonds propres et destiné à impacter significativement l'industrie du cajou en Côte d'Ivoire. "Notre usine, avec une capacité initiale d'environ 20 000 tonnes par an, témoigne de notre engagement à favoriser la croissance, en vue d'atteindre 50 000 tonnes d'ici 2027", a-t-il affirmé. L'usine emploie 1 250 personnes, principalement des femmes à 80%.

Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités. (DR)
Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités. (DR)



Les prévisions de production pour les amandes de cajou sont de 4 000 tonnes en 2024 et augmenteront au fil des années. Cette production est destinée à avoir un impact substantiel sur le marché, tant sur le plan national qu'international. «Nous sommes prêts à avoir un impact significatif dans le secteur agricole, afin de contribuer au développement économique de la Côte d'Ivoire et au-delà », a-t-il dit.

L’anacarde représente le deuxième produit d’exportation agricole, aussi bien en volume qu’en valeur, derrière le cacao.



Le 08/01/24 à 23:34
modifié 09/01/24 à 00:42