Abidjan art week : Cinq artistes-peintres en orbite à la galerie Eureka
Le 19 janvier, la galerie a constitué une escale d’une tournée qui comprenait 12 salles d’exposition d’art à Abidjan. Dénommée la « Nuit des galeries », cette tournée a enregistré la présence de personnalités telles que la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck. Elle a insisté sur la pertinence de l’initiative « Abidjan art week » qui crée un cadre de collaboration entre galeries et centres d’art.
Pour elle, le déploiement d’une telle initiative, en pleine Can 2023, est une opportunité unique de présenter au monde la vitalité de l’art contemporain en Côte d’Ivoire. Aussi a-t-elle adressé de vifs remerciements aux différentes galeries qui se sont mobilisées.
Valorisation de l’art contemporain local, les propositions de Tamsir Dia
La tournée des galeries a été l’occasion pour l’artiste peintre, Tamsir Dia, de faire des propositions pour une meilleure valorisation de l’art contemporain ivoirien. L’homme qui expose ses œuvres à la galerie Eureka a relevé que la Côte d’Ivoire a un formidable potentiel d’artistes.
Pour lui, le pays regorge de jeunes talents exceptionnels qui n’ont rien à envier à ce qui se fait ailleurs. Il a invité le peuple ivoirien, mais aussi les décideurs, à valoriser ce potentiel. « Nous avons de bons peintres, de bons dessinateurs et de bons artistes », assure-t-il.
Avant d’inviter l’État à la mise en place d'un fonds annuel d’un montant minimal de 100 millions de FCfa destiné à financer l’acquisition des œuvres des artistes locaux, de la diaspora ainsi que les œuvres des talents du continent.
Le but, selon lui, est de conserver et valoriser tout ce patrimoine sur place, afin de créer une véritable attraction pour le tourisme des arts en Côte d’Ivoire.
« C’est l’une des forces de la France. Aujourd’hui, des millions de touristes vont en France rien que pour visiter ce pays et son patrimoine culturel. Mais les œuvres de Pablo Picasso qui sont exposées en France viennent d’Espagne », a-t-il fait observer.
Il a souhaité qu’une politique soit mise en place pour que les œuvres ivoiriennes ne s’exportent pas. Et restent sur place pour nourrir l’industrie touristique et culturelle locale à travers la constitution d’un patrimoine.
Pour ce faire, il a appelé à la création de musées dédiés qui serviront de lieux de conservation de ce patrimoine acquis par l’État.