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Au rythme de la Can : Colère et révolte
Sur une table, il y a des bières. Sur une autre, une bouteille de vin. Et une bouteille de sucrerie sur la table voisine. Nous sommes dans un maquis qui vient de s’installer à la rue Fraternité Matin à Adjamé. Sa situation géographique, en bordure d’un carrefour très fréquenté, fait que son écran géant a attiré un beau monde.
On joue 15 minutes dans l’opposition Côte d’Ivoire-Guinée Equatoriale. Et les commentaires sont très amers. Composition de l’équipe ou maladresses des athlètes, tout y passe. « Il est blessé, il est blessé, c’est quelle blessure qui ne finit pas » ! Fulmine Hamed, à propos de l’absence de Sébastien Haller. « Ils n’ont qu’à dormir au stade, sinon ce n’est pas bon pour eux », menace Oumar. « Donc si c’est Sénégal qu’on a en face, on va prendre bus », ironise son voisin.
Dans le même temps, on apprend que le Nigeria a ouvert le score. Les calculs commencent. « Nigeria est premier avec 7 points, si on gagne, si on perd... », s’aventure Hamed. 17 heures 41 minutes. C’est la désolation. Les Équato-guinéens viennent d’ouvrir la marque. Eh Dieu ! À l’écran, on voit le coach Jean-Louis Gasset se prendre la tête dans les mains. Situation de deuil.
« C’est ça, ils ont fait contre le Nigeria. Ils ont eu des occasions. Ils les ont mises à côté. Quand le Nigeria a eu pour lui, il a mis dedans », rappelle Oumar. « Un but facile en plus », se révolte son voisin Camille. « Il faut tout faire pour retirer », exhorte un autre supporteur. Sangaré Ibrahim s’élance sur un coup de pied arrêté dans le camp adverse. Mais sa tentative échoue.
La tentative du même Sangaré semble délivrer tout un pays. Cette fois est-elle la bonne ? Attention au var. Le suspense ! Finalement, les visages se referment dans les rangs des supporters : le but est refusé pour hors-jeu. Le match se poursuit. « Tu as brassard, ça sert à quoi ? C’est toi qui doit donner l’exemple ou bien », s’irrite un autre, à l’attention de Kessié.
Après une et deux, Séko Fofana roule dans la surface de réparation guinéenne. Pénalty ? L’arbitre sort des cartons jaunes pour deux joueurs équato-guinéens. Mais, il n’y a pas de penalty. Tout ça pour ça ? La vélocité de Diakité Oumar, l’acharnement de Sangaré Ibrahim, les percées de Pépé ne suffisent pas. 10 minutes après la reprise, une ambulance siffle. « Passez ici après hein. On va tous tomber ici », lance Oumar à l’ambulancier.
À la 62e, une reprise de volée de Pépé des 20 mètres passe loin du cadre adverse. À l’écran, on voit Didier Drogba debout qui semble ne pas croire ses yeux. « En première mi-temps, on jouait mieux que ça », commente Hamed. 5 minutes passent. Est-ce enfin la délivrance ? Non. Un autre but des Ivoiriens est déclaré encore hors-jeu.
Tout est à refaire. 72e minute, le coup franc des Équato-guinéens est fatal : 2-0. Le commentateur sportif parle de « cauchemar pour les Ivoiriens ». Il y a pire. 2 minutes plus tard, c’est l’estocade. Une attaque placée des adversaires corse l’audition : 3-0.
La malédiction ! « Ils (les Guinéens) n’ont qu’à marquer encore même », s’exaspère Camille. Effectivement, comme une mauvaise prophétie, les Ivoiriens prennent un 4e but. « Éléphants, tu les supportes, tu tapes poto », fulmine Camille. « Ça, c’est une honte », résume un gamin.
Dans le même temps, on apprend que le Nigeria a ouvert le score. Les calculs commencent. « Nigeria est premier avec 7 points, si on gagne, si on perd... », s’aventure Hamed. 17 heures 41 minutes. C’est la désolation. Les Équato-guinéens viennent d’ouvrir la marque. Eh Dieu ! À l’écran, on voit le coach Jean-Louis Gasset se prendre la tête dans les mains. Situation de deuil.
« C’est ça, ils ont fait contre le Nigeria. Ils ont eu des occasions. Ils les ont mises à côté. Quand le Nigeria a eu pour lui, il a mis dedans », rappelle Oumar. « Un but facile en plus », se révolte son voisin Camille. « Il faut tout faire pour retirer », exhorte un autre supporteur. Sangaré Ibrahim s’élance sur un coup de pied arrêté dans le camp adverse. Mais sa tentative échoue.
La tentative du même Sangaré semble délivrer tout un pays. Cette fois est-elle la bonne ? Attention au var. Le suspense ! Finalement, les visages se referment dans les rangs des supporters : le but est refusé pour hors-jeu. Le match se poursuit. « Tu as brassard, ça sert à quoi ? C’est toi qui doit donner l’exemple ou bien », s’irrite un autre, à l’attention de Kessié.
Après une et deux, Séko Fofana roule dans la surface de réparation guinéenne. Pénalty ? L’arbitre sort des cartons jaunes pour deux joueurs équato-guinéens. Mais, il n’y a pas de penalty. Tout ça pour ça ? La vélocité de Diakité Oumar, l’acharnement de Sangaré Ibrahim, les percées de Pépé ne suffisent pas. 10 minutes après la reprise, une ambulance siffle. « Passez ici après hein. On va tous tomber ici », lance Oumar à l’ambulancier.
À la 62e, une reprise de volée de Pépé des 20 mètres passe loin du cadre adverse. À l’écran, on voit Didier Drogba debout qui semble ne pas croire ses yeux. « En première mi-temps, on jouait mieux que ça », commente Hamed. 5 minutes passent. Est-ce enfin la délivrance ? Non. Un autre but des Ivoiriens est déclaré encore hors-jeu.
Tout est à refaire. 72e minute, le coup franc des Équato-guinéens est fatal : 2-0. Le commentateur sportif parle de « cauchemar pour les Ivoiriens ». Il y a pire. 2 minutes plus tard, c’est l’estocade. Une attaque placée des adversaires corse l’audition : 3-0.
La malédiction ! « Ils (les Guinéens) n’ont qu’à marquer encore même », s’exaspère Camille. Effectivement, comme une mauvaise prophétie, les Ivoiriens prennent un 4e but. « Éléphants, tu les supportes, tu tapes poto », fulmine Camille. « Ça, c’est une honte », résume un gamin.