Les Abidjanais ont dû remarquer, depuis un mois, le démarrage d’un chantier routier sur la voie express Adjamé-Yopougon, au niveau de la forêt du Banco. Ce sont les travaux de réhabilitation de cette voie. Ce chantier est une des composantes du Projet Abidjan Transport (Atp) financé par le Millennium Challenge Corporation (Mcc) et opérationnalisé par le Millennium Challenge Account (Mca), l’entité indépendante, chargée d’assurer pour le compte du gouvernement ivoirien, le suivi, la gestion et la mise en œuvre du Programme Compact-Côte d’Ivoire.

D’un montant de 179 milliards de F Cfa, le Projet Atp prend en compte aussi la réhabilitation des boulevards du port d’Abidjan et de la paix (Route Carena) et la construction de l’échangeur du grand carrefour de Koumassi.

Convient-il de le noter, c’est un montant global de 524,7 millions de dollars (plus de 262 milliards de F Cfa) que le gouvernement américain a consenti à mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, dans le cadre du Mcc. La convention (Compact) a été signée, le 7 novembre 2017. Elle se décline en subventions et aides sur une période de 5 ans (2019-2024). Cette période vient d’être prorogée d’un an.

Les États-Unis et la Côte d’Ivoire, c’est aussi l’initiative Agoa, cette loi commerciale américaine, dont l’objectif est de faciliter l’accès des pays africains subsahariens au marché américain. La Côte d’Ivoire fait partie des 35 pays éligibles. Elle s’est donné comme objectif d’atteindre 3,5 milliards de dollars d’exportations à l’horizon 2025 (plus de 1,750 milliards de francs Cfa).

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Les ambitions commerciales des autorités ivoiriennes rencontrent les bonnes dispositions des États-Unis. Dans la mesure où le gouvernement de ce pays est dans la dynamique d’élargir son partenariat commercial avec la Côte d’Ivoire ». D’où le soutient qu’il apporte aux nouvelles entreprises américaines qui investissent en Côte d’Ivoire. À cet effet, la Banque d’Import-export américaine est mise à contribution, afin d’accroître le financement de projets dans le cadre du protocole d’Accord de 500 millions de dollars avec la gouvernement ivoirien.

Sur le plan de la santé, la Côte d’Ivoire bénéficie d’un soutien important des États-Unis. Le pays est l’un des premiers investisseurs extérieurs dans le secteur de la santé en Côte d’Ivoire. Pour la seule lutte contre le Sida, ce sont près de 2 milliards de dollars (environ 1 000 milliards de F Cfa) que les États-Unis octroient à l’État ivoirien, depuis 2004 à travers le Plan d’urgence présidentiel de lutte contre le Sida (Pepfar). Pour l’exercice 2023, ce sont 105 millions de dollars (plus de 50 milliards de francs Cfa) qui ont été positionnés.

Le gouvernement américain a aussi investi dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire. 150 millions de dollars (plus de 75 milliards de F Cfa) ont été apportés dans la prévention, la détection et le traitement de cette maladie. Le gouvernement américain a été aussi aux côtés de la Côte d’Ivoire face à la Covid-19 et d’autres maladies infectieuses, telles que Ebola et la grippe aviaire. 81 millions de dollars (plus de 40 milliards de francs Cfa) ont été décaissés, afin de soutenir la prévention, les interventions et la détection.

Ces soutiens américains sont loin d’être exhaustifs. Qu’il s’agisse du secteur sanitaire ou d’autres secteurs, beaucoup a été fait et continue d’être fait.

Le chef de la diplomatie américaine a annoncé, lors de sa visite à Abidjan, l’apport d’un nouveau financement de 45 millions de dollars (environ 27 milliards de francs Cfa) pour aider la Côte d’Ivoire et ses voisins à faire face, entre autres au défi sécuritaire. Ce nouveau concours porte l’investissement des États- Unis à 300 millions de dollars (plus de 150 milliards de F Cfa) pour la sécurité dans la sous-région, depuis 2000.

Dans la mise en œuvre de leur stratégie de prévention des conflits et la promotion de la stabilité dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Ghana, Guinée et le Togo), la Côte d’Ivoire est pour les États-Unis « un partenaire vital ».

D’où leur décision d’aligner leur stratégie sur le Plan national de développement 2021-2025 de la Côte d’Ivoire, à travers ses déclinaisons sur le renforcement de la cohésion sociale et la résilience communautaire. Concernant spécifiquement la Côte d’Ivoire, le secrétariat d’État américain fait savoir que les investissements stratégiques à long terme des États-Unis visent à aider le pays « à faire face aux principaux facteurs de conflit conformément à son approche louable de sécurité axée sur les personnes ».

Il note que, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, « les programmes encouragent le dialogue entre le gouvernement local et les communautés ». Ce, en améliorant, entre autres les conditions de vie économiques des jeunes et des femmes.

Antony Blinken dit observer que « les efforts portent leurs fruits, parce que les communautés locales et les responsables de la sécurité travaillent en collaboration pour améliorer les systèmes d’alerte précoce ». Ce qui permet de faire reculer les fausses informations et donc de « lutter contre l’extrémisme violent »