Recherche scientifique: Des résultats de recherches désormais à la portée des populations et du secteur privé

La nouvelle a réjoui l'ensemble des chercheurs et enseignants-chercheurs présents à cet atelier. (Ph: Dr)
La nouvelle a réjoui l'ensemble des chercheurs et enseignants-chercheurs présents à cet atelier. (Ph: Dr)
La nouvelle a réjoui l'ensemble des chercheurs et enseignants-chercheurs présents à cet atelier. (Ph: Dr)

Recherche scientifique: Des résultats de recherches désormais à la portée des populations et du secteur privé

Le 31/01/24 à 21:07
modifié 01/02/24 à 00:08
« Un chercheur qui cherche, on en trouve; mais ceux qui trouvent, on en cherche », dixit Balla Kéita. Pour effacer définitivement cette boutade des esprits, les chercheurs de Côte d’Ivoire veulent mettre au profit de la population leurs trouvailles, plutôt que de les exposer uniquement dans les revues internationales.

C’est tout le sens de l’atelier de partage et d’analyse sur les programmes nationaux de recherche : feuille de route et canevas de cadres programmatiques. Cet atelier, qui vise la contribution au financement de programmes nationaux de recherche du C2d3, a eu lieu le 31 janvier 2024, au pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

Le professeur Kobéa Toka Arsène, directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné l’intérêt de cet atelier qui s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République, Alassane Ouattara : « Nous allons désormais communiquer sur les résultats de recherches qui donnent une valeur ajoutée à l’économie de la Côte d’Ivoire ».

Et de préciser la mission qui leur a été confiée par l’État : « Nous devons, dans nos attributions, faire une recherche qui soit au service du développement socio-économique de la Côte d’Ivoire. Nous allons travailler sur trois programmes nationaux qui identifient les préoccupations en matière de recherche de notre pays à l’effet de les mettre en œuvre avec un financement conséquent, de sorte que cette recherche ait un impact et donne de la visibilité aux résultats de recherches en cours ».

Pour réussir ce pari, plusieurs partenaires de financement comme l’Afd, l’Ambassade de France et Expertise France se sont mobilisés.

Gratadour Céline, responsable du pôle éducation, formation, emploi de l’Agence française de développement d’Abidjan, a, à cet effet, précisé l’enjeu est de porter une attention particulière à une recherche qui soit appliquée et mobilisable pour les populations et le secteur privé.

« L’un des aspects importants de cette rencontre, c’est de communiquer. Souvent, on fait beaucoup de choses que personne ne sait. C’est important de communiquer sur les transformations qu’ont ces projets sur la recherche scientifique en Côte d’Ivoire. Il ne faut pas gâcher le denier public. Il faut avoir un projet qui soit le plus impactant possible pour le développement économique de la Côte d’Ivoire, pour assurer la pérennité du financement », a-t-elle déclaré.

Et de rappeler que la collaboration franco-ivoirienne, ce sont plus de 130 millions d’euros à l’Enseignement supérieur et à la Recherche scientifique, avec un appui conséquent à l’Inphb de Yamoussoukro pour la rénovation des curricula et de locaux et l’appui à la modernisation et à la réforme des universités et grandes écoles.

« Le C2d3 va accompagner le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’enjeu, c’est de passer à un niveau un peu plus élevé, d’appuyer la politique publique de recherche scientifique. Nous allons définir ensemble une feuille de route tout en impliquant le secteur privé », a ajouté la représentante de l’Afd.

Exemples de projets qui ont un impact important sur la population : celui conduit par des jeunes chercheurs de l’Inphb, ‘’Valo Pro’’, qui s’intéresse à la transformation de la pomme de cajou au bénéfice des populations et le cacao mercedes qui permet de produire suffisamment en termes de qualité, afin d'engranger des ressources financières pour le pays.


Le 31/01/24 à 21:07
modifié 01/02/24 à 00:08