Qualifiés pour les demi-finales : Éléphants, l’étoffe d’un champion

Les Eléphants montent en puissance au fil de la compétition. (Ph: Dr)
Les Eléphants montent en puissance au fil de la compétition. (Ph: Dr)
Les Eléphants montent en puissance au fil de la compétition. (Ph: Dr)

Qualifiés pour les demi-finales : Éléphants, l’étoffe d’un champion

Le 05/02/24 à 18:33
modifié 05/02/24 à 22:54
En 1992, la solidarité au sein de l’équipe, selon plusieurs témoins, la solidité défensive et la chance dans les épreuves des tirs au but (contre le Cameroun et le Ghana) avaient été des facteurs du premier sacre des Éléphants à la Can.

En 2015, le déclic après une victoire de prestige contre les Lions indomptables du Cameroun, le coaching d’Hervé Renard et la chance dans la fatidique épreuve des tirs au but contre le Ghana avaient également porté les Pachydermes ivoiriens sur le toit du continent.

Chez eux à domicile, pour cette édition 2023, les Éléphants sont en demi-finale, après avoir connu toutes les émotions et montré des signes dans leur parcours qui ne sont pas différents de ceux qui leur avaient permis de gagner leurs deux premiers titres.

Le déclic ou la résurrection

Comme en 2015 où, grâce à une victoire contre le Cameroun (1-0), les Eléphants avaient arraché, sur le fil, leur qualification pour le tour suivant, cette année, c’est une équipe quasiment enterrée par tous qui refait surface, grâce à la victoire du Maroc contre la Zambie.

Après une telle résurrection, l’équipe s’est métamorphosée, peut-être pas à 100% dans le jeu, mais est meilleure pour ce qui est de l’état d’esprit. Désormais, ce sont des guerriers qui disputent de bout en bout tous leurs matchs, quel que soit l’adversaire.

Un état d’esprit à la base de leur succès contre le Mali (2-1), en quarts de finale. Une force mentale qui permet à toute l'équipe de se sublimer et de réussir à retourner des situations incroyables à son avantage.

Le coaching

Personne n’avait imaginé, au début de cette Can, que la Côte d’Ivoire allait changer d’entraîneur. Mais par la force des choses, c’est ce qui s’est passé et ça va plutôt bien. Dans l’anti-chambre de Jean Louis Gasset, Emerse Faé a réussi à imposer, de fort belle manière, sa griffe à l’équipe avec ses choix forts, mais également par un excellent coaching.

Contre le Sénégal, ses deux entrants, Nicolas Pépé et Franck Kessié, ont fait la différence et permis à la Côte d’Ivoire d’aller aux tirs au but qu’elle remportera.

Samedi dernier, alors que le doute s’était installé chez les 40 000 spectateurs environ du Stade de la paix de Bouaké et les millions de téléspectateurs, Faé jette dans la bataille plusieurs joueurs dont deux (Diakité Oumar et Simon Adingra) vont délivrer tout un peuple.

Grâce également à un réaménagement tactique, il avait réussi contenir les assauts de l’adversaire pourtant en supériorité numérique.

A l’évidence, l’ancien international ivoirien maîtrise mieux son groupe et a toujours une solution face à toutes les situations. Hervé Renard, en 2015, en avait fait autant, au point que son équipe semblait imbattable à chaque étape de la compétition.

La baraka (chance)

Pour être champion dans une compétition aussi serrée et indécise que cette Can 2023, il faut un minimum de chance ou de la baraka. A Dakar, en 1992, les Éléphants en avaient eu énormément.

Pour cette 34e édition, ce facteur a visité très tôt l’équipe de Côte d’Ivoire, avec une qualification inespérée au deuxième tour. Ensuite, en huitièmes de finale, dans l’épreuve des tirs au but où les équipes partent avec les mêmes chances, les Éléphants en ont eu, au final, un peu plus que les Lions de la Teranga. Le 3e tir de Moussa Niakhaté a ricoché sur le montant de Yahia Fofana pourtant battu.

Contre le Mali, il y a eu certes l’abnégation des joueurs, mais les Aigles ont loupé un pénalty. Odilon Kossonou et ses coéquipiers ont été également bien heureux sur un hors-jeu que presque personne n’avait vu et qui a annihilé un pénalty des Maliens.

En plus de tous ces facteurs qui ont été décelés dans les précédents sacres, cette année, la Côte d’Ivoire bénéficie, en plus de l’appui de son public, d’un banc assez fourni. Au point que l’entraîneur ne s’inquiète nullement de l’absence de quatre éléments importants pour le match contre la Rd Congo.

Tous les ingrédients semblent donc être réunis pour que le trophée reste en Côte d’Ivoire, même si le football, a-t-on coutume de dire, n’est pas une science exacte.


Le 05/02/24 à 18:33
modifié 05/02/24 à 22:54